ru24.pro
World News
Октябрь
2024
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30
31

Tout savoir sur Ringostarr, une des stars de Charolais en fête à Montluçon

0

Il devrait attirer l’attention des quelque 3.000 visiteurs attendus ce mercredi, à Athanor, pour Charolais en fête. Même si la concurrence s’annonce rude autour de Ringostarr, avec 210 bovins annoncés dans la salle de spectacle de Montluçon, venant de l’Allier mais aussi de la Creuse et du Puy-de-Dôme. À l’attention de ceux qui le croiseront, voici cinq points à savoir sur ce taureau natif de Villefranche-d’Allier, une des stars du rendez-vous.

Un taureau « mignon »

À l’origine du choix d’acquérir Ringostarr, ses capacités de reproduction. « C’était un beau veau, d’une soixantaine de kilos, qui pouvait apporter un plus au cheptel », explique Léa Laboisse, l’éleveuse qui s’en occupe avec son père. « Je l’ai repéré pour sa bonne tête, son aspect équilibré, son long dos de viande », rapporte celle qui achète souvent ses bêtes au coup de cœur. « Il était mignon, ses veaux sont d’ailleurs aussi mignons. Le caractère est souvent héréditaire », note la spécialiste. Reconnaissant qu’il arrive « de se planter, tous ne finissent pas aux concours ».

"Nous avons battu notre record" : Charolais en fête revient à Montluçon

Une graine de champion

Ringostarr, né en décembre 2019 dans une exploitation agricole du Puy-de-Dôme, provient d’une lignée d’animaux soigneusement sélectionnés : son père Mirador vient du Cher, Hobby son grand-père de Saône-et-Loire, berceau des Charolais. Les caractéristiques de ces derniers se retrouvent dans un document compilant ses ancêtres sur plusieurs générations. Les représentants de cette prestigieuse race s’achètent dans une fourchette allant de 3.000 à 5.000 euros, même si les spécimens plus prisés peuvent monter jusqu’à 15.000 euros.

Une vedette

Difficile de ne pas remarquer Ringostarr, du haut de ses plus d’1m60 pour 1,5 tonne. « Et encore, ce n’est pas le plus imposant des Charolais », relativise l’éleveuse, tout de même obligée de lever les yeux pour le regarder. Le blanc de sa robe - caractéristique des Charolais -, ses cornes bien blanches aussi et droites… Autant d’éléments qui expliquent la valeur du taureau, reconnue lors de nombreux concours. Sa dernière récompense tombait au début du mois, lors du Sommet de l’élevage à Cournon. Mais, avant cela, il se distinguait au Salon de l’agriculture à Paris, ou encore à des concours nationaux.

Un compétiteur

À Athanor, Ringostarr va concourir dans la catégorie « taureau adulte », face à de sérieux rivaux. Surtout que les prix se décrochent sur des détails, difficilement contrôlables. « Au niveau de l’attitude, ça joue beaucoup, s’il se tient moins bien, boîte un peu… », liste Léa Laboisse. La Villefranchoise, représentante de la quatrième génération d’agriculteurs de la famille, connaît son sujet et sait comment mettre en valeur ses bêtes. Pas moins de deux bains consécutifs attendaient le Charolais vedette avant ce matin. « Mais il est content, comme ça le gratte souvent, ça lui fait du bien », explique la professionnelle de 34 ans.

Un enjeu

Ce genre de prix permet de valoriser les veaux du victorieux, et braque les projecteurs sur l’exploitation. Un enjeu de taille pour celle qui élève quatre-vingt-cinq vaches et six taureaux. Au-delà, ce genre de rendez-vous permet de mettre en avant la filière, et de parler de ses réalités à un public de plus en plus profane sur le sujet - même à la campagne. Léa Laboisse s’attend à répondre aux questions des curieux, avec Ringostarr attendant patiemment dans son box. À 5 ans, il devient coutumier de l’exercice. Celui-ci reste plus inhabituel pour les veaux. « Il faut éviter les gestes brusques », glisse la trentenaire, aux petits soins de ses animaux.

Julien Pépinot