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Tchad : au moins 40 soldats tués dans une attaque terroriste contre l'armée

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«Une attaque contre l’armée tchadienne dans la région du lac Tchad, a fait tragiquement une quarantaine de morts parmi nos soldats», a annoncé la présidence de la République du Tchad par voie de communiqué ce 28 octobre.

La garnison militaire dans le département de Kaya, près de la frontière nigériane a été visée par une attaque terroriste durant la nuit du 27 au 28 octobre.

Le président tchadien Mahamat Idriss Déby Itno s'est rendu sur site plus tôt durant la matinée de ce 28 octobre pour «donner le coup d'envoi de l'opération Haskanite pour poursuivre et traquer les assaillants jusque dans leurs derniers retranchements», selon la même source.

La base militaire en question qui abritait plus de 200 militaires a été prise pour cible par les éléments de Boko Haram vers 22 h, d’après la presse française. Les éléments de l’organisation ont pris le contrôle des lieux, récupéré les armes tout en brûlant des véhicules équipés d'armes lourdes avant de repartir, selon des sources locales jointes par l’agence de presse française.

Un officier supérieur tchadien sous couvert d'anonymat a signalé que «parmi les morts, figure le commandant de l'unité» en soulignant que «les éléments de Boko Haram ont eu le temps de récupérer des munitions et du matériel avant de se retirer.»

De son côté, le gouverneur de la région du Lac cité par l’agence de presse française a affirmé «nous avons beaucoup de pertes certes mais la situation est sous contrôle et nos forces sont sur place à la poursuite de l'ennemi», a-t-il assuré. 

Des assauts incessants contre l'armée tchadienne

Fréquemment ciblée par les attaques terroristes dans la région du lac Tchad, l’armée tchadienne a perdu une centaine de ses soldats en mars 2020 suite à une offensive sanglante menée par les éléments de Boko Haram. Il s’agissait des plus lourdes pertes jamais enregistrées par l’armée. En riposte, le pouvoir avait déclenché la «colère de Bohoma» : une vaste opération contre les combattants, menée à l'époque par le maréchal Idriss Deby Itno, le père de l'actuel chef de l’État.

En raison des attaques des groupes armés dans la région, plus de 220 000 personnes ont été déplacées en juin 2024, selon l'Office international pour les migrations (OIM).