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Le vélo, ça ne s'oublie vraiment pas ? Ces retraités du Puy-de-Dôme remontent en selle pour la première fois depuis des décennies

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Est-ce vrai que le vélo, ça ne s’oublie pas ? Ce groupe de retraités est rassemblé sur le stade Dumoulin, à Riom mardi matin, pour se faire un avis sur la question. Ils participent à un atelier « Remise en selle » proposé par les centres sociaux de Riom, avec l’aide de RLV et le financement de l’Assurance retraite.

L’objectif est de permettre à ces participants de réapprendre à faire du vélo dans de bonnes conditions et de découvrir le vélo électrique. Ils sont accompagnés pour cela par Quentin Dauchet, animateur du centre social, et Henri Agar, un bénévole.

Des retraités participent à l'atelier Remise en selle proposé par le centre social de Riom

La plupart des volontaires - ils sont une quarantaine, des femmes dans la très grande majorité, répartis en plusieurs groupes - n’ont plus fait de vélo depuis des décennies. C’est le cas de Denise, de Gerzat, qui n’est pas remontée en selle depuis ses dix ans. « Entre le travail et toutes les occupations, je n’en avais pas l’occasion. Je n’en éprouvais pas le besoin », explique-t-elle. Aujourd’hui, pourtant, elle aimerait faire du vélo pour accompagner son petit-fils.

Appréhension

Certains ont des motivations écologistes, avec la volonté de s’émanciper de la voiture pour les courts trajets. D’autres y voient un intérêt économique.Mais tous ressentent une appréhension. Ils ont peur de tomber. Ils craignent aussi de se jeter dans la circulation urbaine. 

« Ça fait trente ans que je n’ai pas fait de vélo. Je n’en ai plus depuis des années. Je n’avais même pas l’idée de remonter dessus un jour. J’ai peur de perdre l’équilibre, de tomber, de la circulation. Mais je cherche une activité physique modérée »

L’atelier « Remise en selle », précisément, vise à lever ces réticences. « On ne veut pas vous faire faire du sport. C’est pour vous redonner confiance en vous », leur glisse Henri.

Alors, progressivement, les uns après les autres, ils remontent sur un deux-roues. Sur une draisienne, d’abord, pour se rassurer sur leur équilibre. Puis sur un vélo. Ils s’entraînent à pédaler, à freiner, à changer les vitesses. Les premières tentatives sont hésitantes. Mais les gestes deviennent plus affirmés, moins tremblants. La confiance aidant, ils lâchent une main et tendent le bras, comme pour signaler un changement de direction.

Des retraités participent à l'atelier Remise en selle proposé par le centre social de Riom

Après une heure de tels exercices, ils abordent une partie que, pour la plupart, ils ignorent totalement : l’assistance électrique au pédalage. Car les vélos qu’ils montent sont des VAE (vélo à assistance électrique) prêtés par RLV. « Vous allez voir, c’est génial. Une fois que vous y aurez goûté, vous ne reviendrez plus en arrière », prévient Henri. Il se fait encore une fois rassurant : « Un vélo électrique, ce n’est pas une mobylette. Si vous n’appuyez pas sur les pédales, le vélo n’avance pas. »

Un apprentissage utile pour les vélos électriques

Ces machines nécessitent tout de même un apprentissage particulier. Le poids de la machine entraîne une certaine inertie, l’action du moteur peut surprendre. Et il faut contrôler la puissance de celui-ci en plus de la gestion des vitesses.« Je suis très contente. Ce stage me donne envie de faire du vélo de nouveau. J’ai appris beaucoup de choses, même si j’ai besoin de prendre de l’assurance encore. Je ne me vois pas encore partir en ville sur le vélo », sourit Denise.

La promenade en ville, ce sera l’objet du troisième et dernier rendez-vous « Remise en selle ». Elle se fera au guidon des volés électrique et en groupe, pour appréhender les difficultés que cela peut représenter et les obstacles potentiels.

Jean-Baptiste Ledys