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Puy-de-Dôme : une après-midi sous haute tension à Cournon-d'Auvergne

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Ce samedi 13 juillet, à Cournon-d'Auvergne, il ne faisait pas bon croiser la route d’Abdessamad Rafai… En fin d’après-midi, une habitante de la place du Guéry alerte la police après avoir été témoin d’une violente agression, dont l’auteur présumé se serait ensuite rendu dans un appartement, au troisième étage d’un immeuble de la place des Dômes, tout près de là.

À leur arrivée sur les lieux, les policiers sont verbalement pris à partie par l’homme en question, torse nu, depuis le balcon du logement où il a pénétré et où est alors hébergée sa petite amie. Ils finiront par l’en extraire, avec beaucoup de difficultés, tant l’individu, âgé de 32 ans et très alcoolisé (un taux de 1,85 g sera mesuré), est incontrôlable. Rébellion, outrages et violences à l’encontre des fonctionnaires de la section d’intervention émailleront son transfert jusqu’au commissariat central et se poursuivront même jusqu’à son placement en garde à vue.

Une agression totalement gratuite

Pendant ce temps, un second équipage de police, toujours présent à Cournon-d'Auvergne, recueille le témoignage du jeune homme de 27 ans agressé – sans aucune raison – par Abdessamad Rafai alors qu’il rentrait tranquillement du cinéma avec sa petite amie.

Ils prennent également attache avec les occupants (une jeune femme et ses deux fils de 9 et 10 ans, encore terrorisés par cette intrusion violente) de l’appartement où s’était brièvement retranché l’agresseur, un couteau à la main.

Les raisons de sa "colère" ? Il n’aurait pas supporté que sa copine, avec laquelle il est alors en couple depuis seulement deux mois, ait passé la nuit dehors, sans rien lui dire…

Jugé ce lundi 21 octobre en comparution à délai différé devant le tribunal correctionnel clermontois, le trentenaire, de plus en plus énervé et agressif au fil d’une audience devenue inaudible, finira par en être définitivement expulsé par le président…

"Tous les clignotants sont allumés"

Tout en soulignant le passé judiciaire chargé du prévenu, déjà dix-sept fois condamné, notamment pour des faits criminels alors qu’il était encore mineur, la procureure de la République, Laure Moisset, se fondant sur l’expertise psychiatrique dont Abdessamad Rafai a fait l’objet, a également relevé "sa dangerosité aussi importante que le risque de récidive". "Tous les clignotants sont allumés", a-t-elle ajouté, avant de requérir trente mois de prison.

Me Mohamed Khanifar, en défense, a tenté d’attirer l’attention du tribunal sur le profil de son client, "un homme au parcours de vie extrêmement carencé, qui se trouve aujourd’hui dans un profond désarroi, dans un vrai désespoir, un peu au milieu de nulle part".

Abdessamad Rafai a été condamné à trois ans de prison, peine assortie d'une interdiction de détenir une arme pendant cinq ans. Incarcéré depuis le 15 juillet, il a été maintenu en détention (*).

Christian Lefèvre

(*) Il devra également verser des dommages et intérêts, au titre du préjudice moral, aux trois policiers qu'il avait violemment pris à partie, représentés à l'audience par Me Sandrine Legay : 600 euros pour deux d'entre eux et 800 euros pour le troisième.