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Connaissez-vous ces phases de la vie qui fragilisent le cœur des femmes ? Réponses avec une cardiologue de Clermont-Ferrand

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Les chiffres sont accablants. Plus de 11 % des femmes victimes d’un infarctus du myocarde ont moins de 50 ans. L’augmentation de cette pathologie progresse de 5 % par an entre 45 et 54 ans. Et surtout, le moins bon pronostic qui l’accompagne avec une mortalité à + 40 % par rapport à l’homme.

Ces maladies cardiovasculaires représentent ainsi la première cause de mortalité chez la femme et tuent sept fois plus que le cancer du sein. On les croyait plus épargnées que les hommes par ces maladies, or depuis une trentaine d’années, voici les femmes beaucoup plus exposées aux pathologies cardiovasculaires.

Un surrisque chez les femmes

« Quand on a les symptômes évocateurs de l’infarctus chez un homme, on pense tout de suite à un infarctus. Quand on a les mêmes symptômes chez une femme, que ce soit la femme elle-même, son entourage, les professionnels de santé… on ne pense pas à un infarctus ! », concède Marie-Claire Boiteux, cardiologue référente au club Santé cœur Dôme et Sancy.

Les maladies cardiovasculaires comme l’infarctus touche majoritairement les hommes, les femmes étant moins exposées jusqu’à la ménopause en raison d’une protection hormonale. Cependant, le mode de vie des femmes a changé et les expose davantage, engendrant pour elles un surrisque : tabagisme, hypercholestérolémie, diabète, hypertension artérielle, obésité, stress, sédentarité…  « Ces facteurs sont en effet plus délétères chez la femme que chez l’homme. » De surcroît, en cas de signes d’infarctus, « une femme va appeler les secours 30 minutes plus tard par rapport à un homme et cela entraîne un retard de diagnostic et de prise en charge », constate la médecin. On émet l’hypothèse d’une plus grande résistance à la douleur ; d’une moins bonne écoute empathique de l’entourage, et ce poids des idées reçues… « Il existe des phases physiologiques de fragilité dans la vie d’une femme qui sont des éléments clés. Connaître ces trois phases est primordial. »

Les femmes sous contraception orale

La première de ces phases : durant la contraception orale. « Lors de la délivrance, on ne prévient jamais suffisamment les jeunes femmes : fumer et prendre une contraception orale multiplie par vingt le risque de maladies cardiovasculaires à moyen terme (infarctus, AVC...). Et les jeunes femmes fument de plus en plus », souligne la cardiologue. 11 % des femmes victimes d’un infarctus ont moins de 50 ans.

Durant la grossesse

Durant la grossesse, il existe des événements qui vont avoir des conséquences. Par exemple, peut survenir une hypertension artérielle puis tout rentre dans l’ordre. Malgré cela, cet événement peut faire encourir un risque cardiaque à moyen terme. C’est la même chose pour un diabète gestationnel qui peut devenir permanent.

À la ménopause

Enfin, lors de la ménopause, « les hormones dites protectrices ne sont plus présentes, les femmes ont donc un risque vasculaire plus important, rejoignant celui des hommes. » Durant de cette période, « il faut être prudent et faire faire un bilan de santé qui n’est pas réalisé systématiquement, à la recherche de tension artérielle, de troubles lipidiques, de prise de poids… D’autant plus qu’à ce moment, il peut y avoir en parallèle, une baisse de l’activité physique. En somme, toute une série d’événements qui peuvent générer des complications vasculaires au sens large. » 

Une conférence le 7 novembre

Où et quand. La conférence « Cœur de femmes » se tiendra à Chamalières jeudi 7 novembre à partir de 18 h 30, salle Simone-Veil. Entrée libre. Sans réservation. Conférence « Cœur de femmes ». Cette conférence sera animée par le professeur Pascal Motreff, chef de service de cardiologie et maladies vasculaires au CHU de Clermont-Ferrand et Christine Boyer-Medeville, gynécologue spécialiste national et européen de pathologies. Table ronde. La conférence sera suivie d’une table ronde à laquelle participeront un médecin généraliste ; une infirmière en pratique avancée de cardiologie ; une patiente témoin ; un animateur sportif en APA, Activité physique adaptée. Les organisateurs. La conférence est proposée par la Fédération française de cardiologie, via l’association de cardiologie d’Auvergne et le club Cœur et santé Dôme et Sancy. Quiz. Lors de cette conférence, un quiz sera proposé. Le gagnant se verra offrir une adhésion de trois mois dans un club de gym adaptée. Site. Pour plus de renseignements fedecardio.org.

Les signes d'alerte de l'infarctus

Dès la perception de ces symptômes persistants, il faut composer le 15 car une vraie course contre la montre s’engage : 

Voici les symptômes qui doivent être connus des hommes comme des femmes : une douleur dans la poitrine écrasante, sensation de serrement, avec parfois des irradiations dans le cou, la mâchoire, les bras ou l’abdomen, une impression de mort imminente.

Michèle Gardette michele. Gardette@centrefrance.com