"Changer les choses pour gagner" : le Stade Aurillacois à la recherche des raisons de l'échec cuisant face à Nice

« Sur la mêlée, on a eu du mal. Sur la touche, on a eu du mal. Sur la défense, on a eu du mal. Sur le fait de proposer des choses simples, on a eu du mal. Sur les sorties de camp, ... On a été en difficulté dans tous les secteurs. » Évidemment, Roméo Gontinéac creusera ce constat dans ses analyses vidéos des jours à venir, mais, vendredi soir, lors de la conférence de presse qui a suivi la déroute face à Nice, l’entraîneur exprimait clairement le sentiment partagé par tous les suiveurs du Stade : les Cantaliens étaient passés à côté de leur match, dans tous les domaines.

Pourquoi ? « C’est peut-être trop tôt pour le dire, mais je pense qu’on est rentré dans le match avec un manque de respect pour l’équipe de Nice », concédait Didier Tison. Résultat, Aurillac a été dominé, partout, par une équipe de Nice qui n’a même pas particulièrement impressionné. « Sur le combat, ils nous ont battus devant et derrière. On était pris de partout, continue le capitaine aurillacois. On n’a pas donné assez ensemble. Il y avait des moments où on affrontait, mais on était seul, le rugby malheureusement, ça ne se joue pas seul. »

Les cadres n'ont pas surnagé

Étonnant, une semaine après les promesses de Montauban, alors que la grande majorité du groupe avait été reconduite. Les cadres réintégrés au XV de départ (Kartvilishvili, Tison, Delarue, Manuofetoa…) n’ont pas apporté le surplus de niveau et d’expérience attendu au groupe très jeune qui était du voyage à Montauban. 

« Est-ce qu’on s’est trompé sur la composition ? Est-ce qu’on s’est trompé sur la stratégie ? Je ne pense pas, parce qu’on fait confiance à ce groupe et à ce qu’on propose, mais dans le combat on est tombé sur plus fort », répondait Roméo Gontinéac en conférence de presse aux questions qu’il posait lui-même sur ses choix.

Déjà l’urgence ?

Au réveil, Aurillac pointait à la 15e place, une place synonyme de barrage de relégation en fin de saison. « Ce n’est pas l’urgence, je ne le vois pas comme ça, tempérait Delarue. Ce n’est que la septième journée, il reste des matchs. On a vu des équipes démarrer très mal et bien finir. Il faut évidemment se relever très vite, et l’état d’esprit du groupe, c’est celui-là. » 

Rendez-vous à Mont-de-Marsan, dans une semaine, pour changer de disque comme l’espère Didier Tison : « On est déçu, mais j’en ai marre de le dire parce que j’ai l’impression que chaque semaine on dit : “C’est une déception, on est frustré”. Maintenant, il faut changer les choses pour gagner les matchs. »

Mathieu Brosseau