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Manque de maîtrise ou sévérité ? Comment expliquer l’accumulation de cartons jaunes du Stade Aurillacois

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« Trois cartons jaunes en un seul match contre une équipe qui est bien en place dans la conquête… Ça ne pardonne pas », résumait froidement David Delarue, le demi de mêlée, lui-même puni en milieu de deuxième période, après la défaite du Stade Aurillacois face à Nice (16-25).

Au-delà des points encaissés, ces cartons jaunes sont venus couper de bonnes dynamiques. « Les changements faits à la pause ont failli marcher, jusqu’à la faute, regrettait Roméo Gontinéac, l’entraîneur. On était bien, l’entame de la mi-temps était bonne, même si on ne marque qu’une pénalité. » 

Même histoire lors du carton jaune de Lucas Oudard, quelques minutes après l’essai de Nioradze qui a remis les locaux en tête : « Il y a le carton tout de suite. Une fois qu’on est passé devant, on n’a pas réussi à garder ce score assez longtemps », rappelle Delarue.

Une déroute disciplinaire d’autant plus étonnante qu’elle n’est pas récurrente. Aurillac n’avait pas l’habitude de collectionner les cartons cette saison.

« On ne l’explique pas, on pète les plombs tout simplement »

« C’est peut-être parce que les mecs sont frustrés et qu’ils veulent en donner un peu trop. C’est la seule manière dont je peux l’expliquer pour l’instant », analysait, de son côté, le capitaine Didier Tison.

Sévérité ou manque d'expérience ?

David Delarue, lui, était moins client de cette explication : « Sur le premier carton, j’ai l’impression que le coude de notre joueur est collé lors de l’impact. Moi, je ne suis pas hors-jeu, quand je plaque le 9, il lève le ballon, je me baisse, lui se baisse, c’est sévère. Sur le dernier, le mec de Nice fait quand même un écran, il s’arrête. Les nouvelles règles disent que ceux qui protègent le réceptionneur ne doivent pas s’arrêter, notre joueur est obligé de faire ça. Je trouve que les décisions ont été sévères. »

Sur le premier carton jaune, celui d’Angus Staniforth, Roméo Gontinéac n’est pas en désaccord avec son demi de mêlée et a paru assez agacé par cette décision : « Le premier, je ne le vois pas du tout. Tu gardes le ballon, tu avances et tu te fais pénaliser… Ce n’est pas possible. » 

Pour les autres cartons, l’entraîneur remet aussi et surtout en cause le comportement et l’expérience de ses joueurs : « C’est à nous de maîtriser plus que ça. Les deux fautes en deuxième période, surtout la deuxième, elle est stupide. Il nous manque de la compétition dans les jambes, dans les têtes. Il faut être plus lucide. » Sous peine de se mettre de nouveau dans une telle situation. 

Mathieu Brosseau