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Cancer du sein : grande soirée d’information avec des docteurs venus de Clermont-Ferrand, à Yzeurespace

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Octobre rose permet de rappeler que le cancer du sein est diagnostiqué chaque année chez plus de 61.000 Françaises et Français.S’informer pour mieux lutter contre la maladie, ou pour mieux accompagner une proche, est donc indispensable. C’est la mission que s’est donnée Cécile Kahn, co-référente de RKS Allier, le réseau des kinésithérapeutes dédiés aux personnes atteintes d’un cancer du sein (*).

Entretien

Cécile Kahn, vous avez invité cinq professionnels de santé, jeudi. Lesquels et pourquoi ?« Octobre rose permet d’organiser des opérations de dépistages et de prévention. C’est très bien. Mais, pour changer, mon but a été de mettre en lumière des sujets dont on ne parle pas assez, tel que le cancer du sein chez la jeune femme, où les questions de procréation vont entrer en compte.Jeudi, il y aura aussi deux onco-diététiciennes, une spécialité qui n’existe pas ici. Or, la diététique pendant le parcours de soin permet de lutter contre les effets secondaires des traitements, comme les nausées.Nous évoquerons aussi de le rôle de la kinésithérapie. Lors du traitement, notre rôle est d’intervenir sur les tissus pour les assouplir, diminuer les douleurs et les pertes de sensibilité. Aussi, inciter à l’activité physique. Cela paraît contradictoire, mais le mouvement permet de combattre la fatigue due aux traitements.Ensuite, après une mastectomie ou la tumorectomie, il faut gérer les cicatrices et les problèmes de posture. Souvent, les femmes vont s’enrouler au-dessus du sein manquant. C’est inconscient. Cet organe a une haute valeur symbolique.C’est pourquoi, il était crucial de terminer la table ronde avec un sujet encore tabou, la reconstruction. Beaucoup de femmes s’en privent dans l’Allier, parce qu’on habite loin des chirurgiens esthétiques, mais aussi parce que repasser sur la table d’opération est difficile à envisager après le parcours de soin. On peut les comprendre.Traiter un cancer avec ablation prend en moyenne 18 mois. Or, une reconstruction mammaire prend neuf heures, à deux chirurgiens.Mais, dans mon cabinet, je les entends se juger avec sévérité et tristesse. J’entends souvent : “je ne suis plus une femme car j’ai un sein en moins”. Elles n’osent plus se mettre en débardeur, aller à la piscine, faire du sport.La prise en charge en affection longue durée leur permet toutefois de changer d’avis quelques années après.Bref, parler de reconstruction est primordial, même si les délais d’attente dans le public sont long, presque deux ans. »

Conférence sur le cancer du sein, de la prévention à la reconstruction, jeudi 24 octobre, à 18 heures, au Carré d’Yzeurespace.  Entrée libre et gratuite.

Nous parlons de cinq intervenants, mais en réalité, vous avez huit invités.« Oui, une patiente témoignera et deux acteurs locaux seront présents :Véronique Miaillier préside La Bourbonnaise pour elles, association qui gère l’espace de bien-être et d’accompagnement Accanthe à l’hôpital de Moulins.Et le député Yannick Monnet a confirmé sa présence. Je tenais à ce qu’il évoque une loi primordiale dont il est le co-rapporteur et qui vise à une prise en charge intégrale des soins liés aux cancers du sein, par l’Assurance maladie. Elle a été votée par l’Assemblée nationale et devait passer devant le Sénat quand la dissolution a été prononcée. »

Où avez-vous trouvé la motivation d’organiser un rendez-vous aussi ambitieux ?  « Cette soirée est un hommage à une amie et ancienne patiente, Céline Leprince. Cette conférence est organisée grâce à son don à la Ligue contre le cancer. Le travail de mon père [le généticien Axel Kahn NDLR] m’anime aussi. J’essaie de continue son combat, de faire vivre ses valeurs. » 

Stéphanie Ménastephanie.mena@centrefrance.com

(*) avec une autre kiné, à Montluçon, Valérie Duval-Papillon.

Les invités

L'association Jeune et Rose, dédiée aux jeunes femmes atteintes d’un cancer du sein ;  une kinésithérapeute de Riom membre de RKS ;deux onco-diététiciennes du centre Jean-Perrin, Marilyn Broult et Céline Carrière ;  le docteur en chirurgie plastique et reconstructrice Charles Irthum ;le député Yannick Monnet, membre de la commission des affaires sociales ;  Véronique Miallier, responsable de l’espace d’accompagnement Accanthe à l’hôpital de Moulins ; une patiente.