Rachida Dati tranchera la question des jambons qui sèchent dans une cathédrale du Cantal

L'idée de faire maturer une cinquantaine de jambons issus d'élevages du Cantal dans la tour nord de la cathédrale Saint-Pierre de Saint-Flour semblait divine. D'autant qu'elle a été concrétisée par l’abbé Philippe Boyer, recteur de la cathédrale, qui en 2019, a fait installer des ruches sur les terrasses. « La tour s’y prêtait, on n’aurait pas pendu les jambons dans la nef non plus », déclarait-il en 2022 dans nos colonnes. De son côté, l'évêque était aux anges, il entendait, par ce biais, renforcer « les liens avec la ruralité ».Photo : Hervé Chell

Des jambons secs bénis que les chefs s'arrachaient

 Ainsi, en 2022, une cinquantaine de jambons étaient suspendus aux poutres de la tour nord de la cathédrale de Saint-Flour. « Nous sommes dans la cité des vents, les jambons seront séchés par le vent de la Planèze et celui de la Margeride, dans la plus haute cathédrale d’Europe », se félicitait Didier Boussaroque, président de la coopérative Altitude, qui avait confié la viande labellisée IGP jambon et saucisson sec d’Auvergne aux poutres de la cathédrale, sobrement appelés les jambons Florus Solatium.

Les jambons de la cathédrale de Saint-Flour (Cantal) tutoient les étoilés

Seulement voilà : l'architecte des bâtiments de France n'a pas vu d'un aussi bon œil les conséquences sur les murs de l'édifice, à savoir les taches de gras que les Florus Solatium occasionnent, et a demandé à ce qu'ils soient retirés. La préfecture a laissé un délai. 

Le dossier est remonté jusqu'au ministère de la culture, et il revient à présent à la ministre en personne, Rachida Dati, de trancher - à défaut du jambon - la question.

La rédaction