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Октябрь
2024

Pro D2 : le CA Brive a-t-il réellement été mal arbitré face à Provence Rugby ?

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« Je n’ai pas envie de parler de l’arbitrage, ça pourrait nous coûter cher. Mais je suis frustré parce que j’ai le sentiment qu’on n’a pas été récompensés. » 

Référence ici, aux 24 pénalités concédées et aux 4 cartons jaunes récoltés. Face à la crispation et la colère, nous avons décidé de revenir sur trois séquences clés de la rencontre, décryptées avec un ancien arbitre qui a préféré rester dans l’ombre.

1. Le carton jaune d’Erwan Dridi

Durant l’été, des directives ont été données : le corps arbitral et le diffuseur ne souhaitent plus voir ce type d’accrochages qui polluent la rencontre et l’image du rugby.

Les arbitres ont donc reçu pour consigne de sévir. Par un carton jaune automatiquement ? « Non », nous souffle un dirigeant de l’arbitrage français qui estime que monsieur Urruzmendi a, sans doute, été sévère sur cette décision même si la faute première incombe à l’ailier briviste qui n’aurait jamais dû pousser dans le dos son homologue Lapègue.

« Les joueurs sont au courant de nos directives, ils savent qu’ils vont être sanctionnés s’ils se comportent mal sur une telle séquence », poursuit ce cadre de l’arbitrage. Il n’empêche que le jaune n’était pas obligatoire ou alors, une simple pénalité aurait suffi.

Monsieur Urruzmendi aurait aussi pu sanctionner les deux joueurs d’un carton jaune comme il l’a expliqué au micro à son arbitre vidéo, monsieur Dellac, avant - étrangement - de se raviser, sans plus d’explication.

2. La pénalité contre Léo Carbonneau

C’est très certainement l’image de la rencontre. Le demi de mêlée, la tête plantée dans le sol après avoir été retourné par le 3e ligne Harrisson puis monté en l’air par un mouvement d’épaule de son coéquipier Erwan Dridi.

À chaud, l’action a déclenché une très forte colère des supporters brivistes. Une colère légitime puisqu’il s’agit d’une… erreur manifeste d’arbitrage. Et elle devrait, selon nos informations, être reconnues comme telle. Pourquoi ? Parce que toujours d’après l’arbitre que nous avons contacté, le joueur aixois commet un « acte imprudent ».

« Alors oui, l’action est accentuée par la bascule faite avec Dridi mais il initie le contact. Il est donc pénalisable. » Et, au lieu de récupérer une logique pénalité, le CAB a finalement été sanctionné pour un… hors-jeu de Léo Carbonneau sur l’action. Un hors-jeu pas sanctionnable puisque le Briviste s’est fait coincer par les Provençaux. Deuxième erreur. Et là encore, monsieur Urruzmendi a vu son premier jugement contredit, cette fois par son arbitre assistant.

« Quand je vois l’image sur le grand écran, moi je bascule directement sur la gestion de notre renvoi parce que pour moi, il y a carton rouge et on va tenter les points », glissait Pierre-Henry Broncan après la rencontre.

3. Le dernier lancer en touche de Provence Rugby

Visionnée à la vidéo, très rapidement, la séquence a aussi provoqué de l’incompréhension dans les rangs corréziens.

La raison ? Les positionnements des numéros 21 et 22 de Provence Rugby, qui ne sont clairement pas aux 10 mètres réglementaires sur le lancer de Loïc Jammes.

« En réalité, un joueur peut être en position de hors-jeu sur une touche sans être sanctionné du moment qu’il n’interfère pas dans l’action » commente l’ancien directeur de jeu.

Et, en l’occurrence, sur ce cas précis, Cazenave et Gopperth n’ont pas touché le ballon sur l’essai de Léo Drouet, parti quand le ballon a quitté les mains de son talon. Ce dernier était donc valable. Terriblement frustrant, mais valable. Ou du moins dans l’application stricte de la règle.

Benjamin Pommier Captures d'écran Canal +