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Le député de Haute-Loire, Jean-Pierre Vigier, prend la présidence de l'Association nationale des élus de montagne

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Député de la deuxième circonscription de la Haute-Loire, vice-président de la commission des affaires économiques à l’Assemblée et conseiller régional, Jean-Pierre Vigier (Les Républicains) ajoute une corde à son arc avec sa nomination en tant que président de l’association nationale des élus de montagne (ANEM) pour les deux prochaines années. Avec ses deux vice-présidents issus du Parti socialiste et de la Macronie, le parlementaire altiligérien présidera cette association apolitique qui regroupe des élus des sept massifs français.

Sept massifs et huit millions d’habitants

« L’ANEM est un mouvement apolitique qui porte la voix des montagnards dans les différents ministères et auprès des partenaires », explique le député fraîchement désigné lors du congrès de l’association, vendredi dernier. En France, les territoires de montagne représentent un quart du pays et comptent près de 8 millions d’habitants. À peine nommé, le député de la deuxième circonscription de la Haute-Loire a déjà établi plusieurs grands dossiers prioritaires. Et il a aussi son organigramme en tête. « Un élu présidera chaque commission thématique qui sera composée d’élus et de partenaires pour allier compétence politique et technique. » Voici plusieurs chantiers que l’élu altiligérien voit se démarquer.

Le tourisme. « C’est une activité économique à part entière dans les territoires de montagne. Elle existe sous différents types. Le premier est la neige et le maintien indispensable des sports d’hiver. Concernant le manque d’enneigement, il va falloir organiser le tourisme à l’année et anticiper l’absence de neige. »

« Lutter » contre le zéro artificialisation nette (ZAN). « Elle ne peut pas s’appliquer de manière uniforme sur le territoire. La montagne a un droit à la différenciation. Nous n’avons pas de dents creuses ou de friches industrielles. Mais, avec la ZAN, les communes de montagne ne peuvent pas construire de l’autre côté de la route après avoir rénové leurs bourgs. Il faut adapter, assouplir - voire déroger à - cette règle. C’est “ruralicide”. Les élus ne sont pas fous, ils sont conscients du patrimoine naturel de leurs territoires, de ses atouts et de ses richesses. »

Agriculture. « Elle doit être encore plus soutenue et valorisée dans nos territoires de montagne. Éleveurs et agriculteurs ouvrent les paysages. Il faut voir comment les favoriser et aller vers une montée en puissance de leurs revenus. Sans agriculture, pas de paysages ouverts et donc pas d’attractivité, soit pas de tourisme et d’économie. La sylviculture est aussi une richesse qu’il faudra davantage exploiter et valoriser. »

Les loups. L’élu explique ne pas être pour leur « éradication », mais il faut trouver, selon lui, « un juste équilibre ». « Je défendrai la simplification de la procédure des tirs d’effarouchement et de prélèvement. Il faut gérer la cause et pas ses conséquences. Je serai toujours du côté des éleveurs. »

Services publics. « Sans services publics dans les territoires de montagne, c’est l’attractivité et la population qui partent. Il faudra conserver les classes et les bureaux de poste intercommunaux. Avec ses spécificités, la montagne a un droit d’adaptabilité. Les seuils pour les fermetures de classe peuvent être mis de côté dans nos territoires. Je ferai un courrier aux inspecteurs d’académie concernés pour le leur rappeler. »

Logement. Désormais à la tête de l’ANEM, Jean-Pierre Vigier veut combattre la problématique « lits froids ». « Il faut faire passer le message et lancer la réhabilitation des logements. Beaucoup de personnes descendent dans la vallée pour se loger. Il faut que cela change. »

Économie. « Les territoires de montagne sont dynamiques et attractifs et ont une forte valeur ajoutée. Nous avons des pôles d’excellence à maintenir. L’industrie et l’économie sont indispensables, il faut se battre pour les conserver. »

Loi Montagne, Acte III. Jean-Pierre Vigier et l’ANEM ont pour objectif de présenter l’Acte III de la loi Montagne d’ici la fin du mandat, après ceux de 1985 et 2016. « Il nous faut adapter les problématiques en fonction de l’évolution sociétale et climatique. En montagne, il ne peut y avoir de politique du chiffre. Il faut s’adapter à ses spécificités. »

 

Nathan Marliac