Yoann Richomme, un skipper taillé pour briller sur le Vendée Globe selon Yann Eliès
Le Vendée Globe est une course unique en son genre, un défi titanesque où les marins se confrontent aux océans du globe en solitaire. Parmi les skippers qui préparent activement cette aventure hors normes, Yoann Richomme est une figure montante du circuit IMOCA . Accompagné par Yann Eliès tout au long de la saison 2023, le skipper de Paprec Arkéa semble plus que jamais prêt à relever ce challenge exceptionnel.
Sur la saison 2023, le duo formé par Yann Eliès et Yoann Richomme, a fait preuve d’une belle synergie, notamment dans le développement du bateau Paprec Arkéa. Malgré une moindre implication ces derniers mois récents, Yann se veut optimiste quant à l'état de préparation de l'équipe pour le Vendée Globe. Il confie :
« Oui, je crois qu’ils sont très bien préparés ! Après avoir participé à toute la saison dernière, j’étais moins présent ces derniers mois. Mais j’ai pu naviguer à bord récemment, en septembre et en octobre, et j’ai vu l’évolution, tous les détails qui ont été mis en place et qui ont permis d’améliorer encore un peu plus la performance. Yoann finit toujours ses courses, il a de bons résultats et l’équipe semble sereine… Ce sont des signes qui ne trompent pas ! ».Cette observation positive est le fruit de plusieurs mois de travail acharné. Yoann Richomme et son équipe ont peaufiné leur préparation pour s'assurer que tout soit en place, tant sur le plan technique que mental. La rigueur et l’organisation semblent être les maîtres-mots de cette équipe qui aborde le Vendée Globe avec une grande sérénité.
Un rôle de skipper remplaçant important mais discret
Yann Eliès, désigné comme skipper remplaçant par le Team Paprec Arkéa, insiste sur la nature de son rôle, qu'il aborde avec humilité et pragmatisme :« C’est d’être prêt à partir au cas où il se passe quelque chose. J’ai rempli le même dossier administratif que les skippers qui y participent. Mais bien entendu, ce n’est pas mon souhait de faire le Vendée Globe. Je suis là pour apporter mon soutien, partager mes connaissances et être prêt à prendre le départ si nécessaire », explique-t-il.Le rôle de remplaçant est particulièrement crucial, surtout dans une course aussi imprévisible que le Vendée Globe. Yann précise que son rôle peut s'activer jusqu’à 10 jours après le départ :
« Soit en cas d'empêchement majeur avant le départ : Si Yoann devait faire face à une blessure, une maladie ou un accident de dernière minute, je serais prêt à prendre sa place. Ou soit en cas d'incident dans les premières heures de course : Si Yoann rencontrait un problème nécessitant son retour aux Sables d’Olonne, je pourrais alors prendre le relais sur ce tour du monde ».Cette préparation minutieuse offre une assurance pour l’équipe, tout en espérant bien sûr que la nécessité de remplacer Yoann ne se présentera pas... [caption id="attachment_189012" align="aligncenter" width="500"] conférence paris 2024[/caption]
Une période délicate avant le départ
En tant que skipper remplaçant, Yann Eliès sera également présent au village du Vendée Globe, où il accompagnera Yoann Richomme et l’équipe Paprec Arkéa dans cette période intense précédant le départ. Il rappelle à quel point ces semaines peuvent être difficiles pour les marins :« C’est particulièrement difficile pour eux. Il y a la fatigue, le stress, les multiples sollicitations… Pour un seul homme, ce n’est pas évident. C’est comme si on demandait à un athlète olympique d’être performant après avoir fait trois semaines de relations médiatiques et publiques ! La gestion de cette période est primordiale pour débuter la course en étant le plus frais possible ».Les sollicitations médiatiques et l’attention du public sont certes gratifiantes, mais elles représentent un véritable défi pour les skippers, qui doivent trouver un équilibre entre la préparation physique et mentale et leurs obligations de représentation. Yann Eliès souligne l’importance de bien gérer ce passage avant le grand départ, un moment clé pour se lancer dans la course dans des conditions optimales.
La première étape cruciale : contourner l’anticyclone de Sainte-Hélène
Pour Yann Eliès, le premier grand défi de ce Vendée Globe est le passage de l’anticyclone de Sainte-Hélène, situé dans l'Atlantique Sud. Il déclare :« Ce qui est essentiel, c’est d’accrocher le bon wagon après avoir contourné l’anticyclone de Sainte-Hélène dans l’Atlantique Sud. Il y a des dépressions qui peuvent permettre de filer dans les mers du Sud. Les premiers à en bénéficier pourront rapidement creuser des écarts ».Cette première phase est souvent déterminante pour la suite de la course. En IMOCA, une fois qu’un skipper prend l’avantage en se plaçant dans un système météo favorable, il est très difficile pour les autres de combler l’écart. Mais comme toujours avec le Vendée Globe, « il n’y a pas de scénario écrit d’avance ! » rappelle Yann Eliès. C'est toute l'essence de cette course : l'incertitude, la surprise, et l'adaptabilité face aux éléments. La météo atypique rencontrée par les coureurs dernière édition étant à ce titre très parlant...
Yoann Richomme : un skipper prêt pour le défi ultime
Yann Eliès ne cache pas son admiration pour Yoann Richomme, qu’il décrit comme un marin particulièrement brillant :« J’ai l’impression que ce qui le distingue des autres, c’est sa capacité à penser toujours au coup d’après. Il sait vivre le moment présent et en même temps, il a toujours un œil sur le coup d’après », explique-t-il.Cette qualité stratégique, alliée à une grande sérénité en mer, semble être la clé de la réussite pour Yoann Richomme. Enfin, Yann conclut avec une affirmation pleine de confiance :
« C’est une certitude : Yoann est fait pour le Vendée Globe ».Après avoir passé une année entière à ses côtés, il est convaincu que Yoann a toutes les qualités requises pour triompher dans cette course mythique. Source : communiqué de presse