160 caméras de vidéoprotection installées dans le Cantal : où se trouvent-elles ?
Il y a d’abord les caméras sur les axes routiers : au Lioran, le tunnel est équipé de 22 appareils, tandis que l’A75 en compte deux, dans le secteur de Vieillespesse. À cela, il faut ajouter les caméras dans les parkings fermés, à Aurillac : il y en a 64, ainsi que 28 sur les bornes de paiement.
Ensuite, 18 communes sont dotées de leur propre système. Outre Aurillac (47 caméras), Mauriac (8) et Saint-Flour (19), des bourgs-centres sont équipés : Saint-Cernin (2), Montsalvy (5), Massiac (14), Pierrefort (5), Neuvéglise-sur-Truyère (4), Murat (10), Ydes (9) et Saignes (4). Riom-ès-Montagnes et Chaudes-Aigues sont en train de s’équiper.
Présent sur tout le territoireIl faut ajouter des villages situés sur des axes de communication ou ayant un besoin particulier : Lafeuillade-en-Vézie (3), Jaleyrac (4), Talizat (2), Rouziers (1), Lacapelle-Viescamp (11), Jussac (10) et Valuéjols (2).
Pour les forces de l’ordre, l’intérêt est d’être présent partout sur le territoire et surtout aux entrées du département. « Une commune qui s’équipe ne se protège pas qu’elle-même. Cela profite aux autres », explique le major Vallès, référent sûreté de la compagnie de gendarmerie d’Aurillac.
La Communauté d’agglomération du bassin d’Aurillac a la possibilité de piloter des installations de caméras. « On le fera uniquement sur des sites qui ont un intérêt communautaire, explique Pierre Mathonier, président PS de l’Agglo. Cela présente un intérêt sur les axes, en entrée et sortie de la ville. » Il pense notamment au rond-point de Lascanaux qui devrait être équipé.
Combien ça coûte ?
Aujourd’hui, pas grand-chose. Le dispositif est largement aidé par l’État. La Région Auvergne-Rhône-Alpes est venue rajouter de l’argent au pot. Les aides régionales peuvent ainsi couvrir plus de la moitié du coût d’installation des équipements. La Région a investi « 30 millions d’euros depuis 2017 pour financer l’installation de 12.000 caméras dans les communes, se félicite Renaud Pfeffer (LR), vice-président en charge de la sécurité. Notre objectif est de ne pas laisser les maires seuls face au fléau de la délinquance. »
Un choix politiqueLes restes à charge sont faibles et « les finances ne sont pas un problème », estime Pierre Mathonier, maire PS d’Aurillac. « Le soutien financier fait pencher la balance du côté de l’installation de caméras », assure également le major Christophe Vallès, référent sûreté de la compagnie de gendarmerie d’Aurillac. En revanche, l’entretien et le remplacement sont moins aidés, alors que le matériel évolue vite. C’est donc avant tout un choix politique du conseil municipal, puisqu’il faut une délibération de celui-ci pour déclencher l’installation. Ensuite, une commission est saisie et donne un avis au préfet, qui autorise, ou non, l’installation des caméras.
Pierre Chambaud