Marine Le Pen arrive au tribunal pour la première journée d'audience du procès des assistants parlementaires du FN

La justice soupçonne le parti d'extrême droite d’avoir eu recours à des emplois fictifs au Parlement européen de 2004 à 2016 : des assistants parlementaires d’eurodéputés FN auraient, en fait, travaillé pour le parti. Le procès s'est ouvert lundi 30 septembre à Paris, avec notamment Marine Le Pen, Julien Odoul et Bruno Gollnisch sur le banc des 26 prévenus. Le délibéré est attendu le 27 novembre.

Déterminée, sans s'adresser à la presse, Marine Le Pen est arrivée au tribunal judiciaire de Paris vers 13 h 10, ce lundi 14 octobre 2024. Elle va être auditionnée pendant trois jours dans le cadre du procès des assistants parlementaires du Front National, jusqu'au mercredi 16 octobre 2024.

Dans ce procès débuté le 30 septembre, l'ancienne candidate à l'élection présidentielle est accusée d'avoir utilisé l'argent du Parlement européen pour employer des assistants parlementaires qui, au final, travaillaient pour son propre parti. Un système mis en place entre 2004 et 2016 qu'elle aurait coordonné et appliqué à sa propre enveloppe parlementaire.

Quatre contrats d'assistants parlementaires à étudier

Le tribunal va s'intéresser particulièrement au dossier de la cheffe des députés RN à l'Assemblée nationale pendant trois après-midis. Ses relations avec quatre anciens assistants parlementaires seront au cœur des débats. Ce lundi, l'audience se concentrera sur le contrat qu'elle avait mis en place avec Catherine Griset, soupçonnée d'avoir été, en réalité, son assistante personnelle puis sa cheffe de cabinet.

À son arrivée au tribunal, Marine Le Pen n'a pas souhaité s'exprimer face à la presse. Dès son entrée dans la salle d'audience, elle a pris place au premier rang et a échangé à plusieurs reprises avec son conseil. Si l'ancienne avocate avait entamé ce procès avec « sérénité », grâce à un gros travail pour préparer sa défense, la donne a changé au fil des premiers échanges. Elle a assuré « percevoir une forme de partialité » de la part de la juge, à qui elle a pourtant promis qu'elle répondrait à toutes les questions.

Louis Aliot fait partie des personnes présentes à l'audience ce lundi, aux côtés de Marine Le Pen. Bruno Gollnisch, auditionné une semaine plus tôt, et Julien Odoul, dont le cas sera étudié le 29 octobre, ne sont, eux, pas présents dans la salle.

Antoine Compigne