Lentilles, fèves, haricots... cette semaine, des légumineuses dans toutes les assiettes des écoles de Guéret

La lentille, la fève, le haricot ou encore le pois chiche. Ces aliments ont tous un point commun. On les surnomme des légumineuses. Plus communément appelés” les légumes secs”. Récoltés pour leurs graines à maturité, ils s’apprêtent à être les stars des assiettes des écoles guérétoises à l’occasion de la semaine du goût. Un dispositif ayant pour objectif la sauvegarde de la culture des patrimoines culinaires et du bien manger.

« Goûter des choses nouvelles et sortir  du schéma de la cuisine industrielle. »

En partenariat avec les Chambres d’Agriculture, du Commerce et des Métiers, la Ville de Guéret, et le chef de la cuisine centrale Fabrice Lamône, ont décidé d’innover leurs recettes autour de ses légumes secs afin d’en faire découvrir ses nombreux atouts nutritionnels. Après avoir concocté une semaine du goût sous le thème des couleurs, l’année passée, les écoles de la ville ont pu découvrir, dès ce début de semaine, les nouvelles créations du chef.

Des aliments bons pour la santé 

Au cœur du restaurant scolaire de l’école Langevin, les papilles gustatives n’ont pourtant pas apprécié toutes ces nouvelles saveurs. Souvent inconnues. À la carte, ce lundi, un houmous de pois chiche. « Je n’aime pas trop, c’est assez piquant », grimace l’un d’entre eux, après avoir senti la petite note d’ail. À la table voisine, les pâtes ont eu un plus grand succès. Une des camarades a quand même apprécié l’écrasé de pois chiche. Mais à une condition : « Je ne connaissais pas. Je pensais que c’était de la purée. Avec le pain, c’est meilleur ! », assure-t-elle aux copains, sensiblement résignés devant l’entrée du jour.

Le houmous de pois chiche n'a pas fait que des heureux... Marie-Françoise Fournier, maire de Guéret, flâne entre les tables des écoliers. « Il faut sortir du schéma de la nourriture industrielle. Les légumineuses sont des aliments un peu oubliés dans nos assiettes, alors qu’ils sont très bons pour notre santé. L’objectif est toujours de proposer des repas équilibrés, bio et composés de produits locaux. » Fabrice Lamôme y voit aussi un intérêt. « Cela permet aussi de travailler avec nos producteurs locaux. Souvent, les élèves racontent à leurs parents qu’ils ont aimé ce qu’ils ont goûté le midi. Parfois pour la première fois. C’est une sorte d’éducation alimentaire à l’envers. Cela peut pousser certain parents à essayer d’en cuisiner. » Une opportunité également de découvrir les personnes derrière les produits dégustés : les éleveurs, les producteurs et les artisans…

Même si les légumineuses ont parfois eu du mal à passer en bouche… « Il faut jouer avec leur curiosité. Même s’ils n’aiment pas, la nouveauté interpelle et incite à goûter. Surtout si les copains le font aussi », relate Marie-Françoise Fournier.

Des restaurateurs  jouent le jeu

Après le houmous, les haricots rouges et noirs, la purée de haricots blancs, un potage de pois cassés et une quiche aux lentilles corail compléteront les assiettes jusqu’à vendredi, « riches en protéines végétales. »Cette année, et pour la premières fois, six restaurateurs du réseau “Les Inévitables”, vont également jouer le jeu au sein de leur établissement. Des Ehpad, comme Fursac, Royère de Vassivière et Bellegrade en marche, et l'hôpital de Saint-Vaury vont aussi constituer leurs repas avec des produits locaux. Cette semaine, les légumineuses, ça se déguste, partout en Creuse !

Pacôme Bienvenu