La situation financière de Soli’City dénoncée par l’opposition, lors du conseil municipal de Moulins

À l’occasion d’un point apparemment anecdotique, le n°23 du conseil municipal de Moulins, vendredi soir, concernant un accord à bons de commande pour l’entretien des espaces verts du sud de Moulins, Stefan Lunte a jeté un pavé dans la mare : Soli’City serait « très endetté ».

L’élu d’opposition a d’abord fait remarquer qu’il avait demandé des informations, lors de la réunion des élus membres de la commission des affaires sociales, mardi dernier. En vain. « La première adjointe n’avait “pas connaissance d’éléments particuliers” », relate-t-il avant de poursuivre, bien informé :

En août, Soli’City aurait engagé une procédure de sauvegarde au tribunal de commerce de Cusset, et, début octobre, le même tribunal a ouvert une période d’observation de six mois, vue la dégradation des comptes de l’association. 

Stefan Lunte a aussi révélé que le directeur avait démissionné « tout dernièrement ».

Association créée en 1998, dans un but d’insertion par l’activité économique dans les quartiers de Moulins sud (îlot Thonier, Les Champins, Champmilan, Nomazy), la régie de quartier était devenue Soli’city en 2021. En trois ans, que s’est-il passé ?

« Nous exigeons aujourd’hui une réunion d’urgence de la commission des affaires sociales pour nous informer en détail sur la situation de Soli’City. Nous voulons savoir ce qui s’est passé et pourquoi on en est arrivé là. »

La majorité municipale n’a pas démenti. L’élue de la majorité Maud Bétiaux n’est présidente de Soli’City que depuis le 8 juillet. Gilbert Rosnet, précédent président et conseiller municipal, bien que présent, n’a pas pris la parole. Le maire Pierre-André Périssol a invité Stefan Lunte à demander lui-même des éléments de réponse à Soli’City.

L’élu d’opposition cherche à éclaircir les responsabilités politiques des uns et des autres :

C’est dans l’intérêt de tous d’apporter une transparence. Il s’agit de notre crédibilité.Cinq membres du conseil municipal siègent au conseil d’administration de Soli’City – et ils n’ont rien vu ? Un autre élu était membre du conseil de surveillance de la société MEB Couture, que Soli’City avait créée et qui a fermé [rue d’Allier, NDLR] en laissant une dette considérable.Lui non plus n’a rien remarqué ? 

Stéphanie Ména