Un 70 Tour… sans rayures
Dans un Opéra surchargé comme un rift à Louis, nombre de spectateurs ont dû faire vendredi un bond de 40 ans en arrière.
Un concert de rock à l’ancienne. Énergique, intense, surpuissant. Quatre sur scène, enfin cinq en comptant la Gibson qui accompagne l’artiste depuis un demi-siècle. Omniprésente !
Suffisant pour créer une intimité, une complicité avec un public acquit.
L’occasion pour Louis Bertignac d’inviter la salle à entrer dans son monde. Parce que c’est bien de cela qu’il s’agissait d’une invitation à partager quelques pans de la vie du pionnier d’un groupe devenu mythique.
Parce que l’essence de Téléphone n’était jamais bien loin ce vendredi soir à l’Opéra, mais avec la touche, la sensibilité Louis Bertignac.
Alors, on a découvert quelques nouvelles pépites lâchées d’une voix inimitable. Même les antibiotiques avalés en raison de maux de gorge ne pouvaient troubler la communion avec le public.
Des confidences, il en fait entre deux morceaux. Un coucou à Jean-Louis, pas la peine de dire le patronyme. À sa petite famille. À son enfance. « À la vie qui lui a permis de gagner sa vie en jouant ».
Le film de ma (sa) vie en quelques clins d’œil. Le tout illustré par une ambiance musicale survitaminée ponctuée de longs solos. Virtuose, le mot a été créé pour Bertignac.
Coup de bluesLe petit coup de blues, il le livre avec le Blues de la pluie, « la pluie qui sait qu’on ne l’aime pas ». La nostalgie va passer aussi par des reprises des Rolling Stones et des Beatles. Les références rock toujours.
Si quelque chose ne tourne pas rond, ne cherchez pas du côté de l’artiste. On le sent heureux d’être là sur scène. Il lui fallait bien passer un coup de Téléphone. La parenthèse fait lever la salle qui reprend en chœur les standards du groupe. Bertignac est bien une figure emblématique de la scène musicale française.
Quant à Cendrillon, elle a retrouvé son prince chantant, ou plutôt ne l’a jamais perdu.