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Quel est l'état des finances des communes en Auvergne ? Meilleur qu'ailleurs, mais en mode résistance

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La note de conjoncture annuelle sur les finances locales publiée par la Banque Postale est une habitude, mais le focus sur l’état des collectivités auvergnates est une première.

Ce travail a été présenté jeudi 10 octobre et Luc Alain Vervisch, directeur des études et de la recherche pour l’établissement bancaire, en tire les enseignements principaux.

Et tout d’abord que, sur l’exercice 2023, les communes et groupements de communes en Auvergne connaissent une situation financière meilleure qu’au plan national, même si la capacité d’autofinancement est au même niveau. Reste que sur nos territoires, les recettes des collectivités demeurent inférieures que d’une manière générale, de même que les dépenses. Autrement dit, « nos communes font avec leurs moyens », selon l’expression de Luc Alain Vervisch.

Logique de gestion

« Il y a une logique de gestion qui permet de s’adapter au contexte plus compliqué de 2024. Au plan national, pour l’exercice en cours, nous ne sommes pas très optimistes, rejoignant ainsi les services de l’État et la Cour des comptes, mais de notre point de vue, ce n’est pas aussi grave que ça. Hormis pour les départements dont les recettes régressent pour deux raisons : les frais de notaires collectés toujours en baisse et la dynamique de la TVA, dont une part est reversée aux départements, qui n’est pas au rendez-vous. » Conséquence d’une consommation des ménages atone tandis que leur taux d’épargne se stabilise, ce qui n’était pas forcément attendu.Luc Alain Vervisch, directeur des études et de la recherche à la Banque Postale. Photo grouoe La Poste

Concernant les dotations de l’État et la fameuse DGF, dotation globale de fonctionnement, la Banque Postale constate qu’en Auvergne, elle est en hausse sur 2023 dans neuf communes sur dix (de 5,3 € par habitant en moyenne, contre 3,9 € au national), les communes dans lesquelles cette DGF baisse étant celles considérées comme favorisées (où se trouvent des entreprises importantes et/ou des habitants à revenus plus élevés).

Manque de visibilité

Mais après les saignées opérées entre 2014 et 2017, les communes n’ont pas retrouvé leur niveau de dotations d’antan.

Concernant les investissements, la Banque Postale voit dans le niveau d’autofinancement « satisfaisant » de communes « peu endettées » des signes positifs.  « Mais tous les acteurs locaux manquent aujourd’hui de visibilité, souligne Luc Alain Vervisch. Il est logique que l’État souhaite mieux orienter ses dotations vers la transition écologique, mais beaucoup de communes, notamment en zones rurales, ont d’autres actions à mener, l’entretien de la voirie par exemple. »

Et le directeur des études d’estimer que, « s’il y a toujours des économies à faire », la dette locale représentant 7 % du PIB, « elle n’est pas un enjeu en soi pour redresser les finances publiques ».

Patrice Campo