Formé au Puy Foot, Élie Maurin gratte du temps de jeu chez les grands, en National 2
Son œil au beurre noir témoigne du combat livré samedi dernier. À Jura Sud, Élie Maurin vivait sa deuxième titularisation de suite avec l’équipe fanion et la première en championnat, cette saison.
Jura Sud, le premier gros testÀ 21 ans, c’était son premier gros test en National 2. Rien à voir avec les rencontres disputées en fin de saison passée, lorsqu’il n’y avait plus d’enjeu. « Ça fait plaisir quand ça arrive aussi tôt dans le déroulé du championnat », reconnaît-il.
Cette apparition n’est pas tant une surprise. En l’absence du capitaine Renald Xhemo, blessé, il est apparu comme une alternative plus que crédible. En sachant que le club avait décidé de lui renouveler sa confiance, à l’intersaison.
Originaire de Lozère, Élie Maurin porte le maillot ciel et blanc depuis les U16. Il est le symbole d’une formation qui se porte bien. « Je suis très content de vivre ça, confie le Lozérien. J’ai une trajectoire montante, dans le sens où je n’ai jamais connu de centre de formation ou même le niveau de National 2. »
« Permettre aux autres de rayonner autour de lui »Son entraîneur justifie sa présence sur le terrain par une bonne réflexion footballistique. « Il a une belle culture et compréhension du jeu, vante Stéphane Dief. C’est pour ça que je l’ai aligné à Jura Sud. Il sait ce que j’attends de lui. Il ne faut pas oublier qu’Élie était là l’an passé et qu’il a bien assimilé le projet de jeu. De ce point de vue là, il part avec une longueur d’avance sur les autres. »
Le technicien pointe aussi des qualités physiques. « Il a la capacité à garder des sécurités défensives et permettre aux autres de rayonner autour de lui, quand on a le ballon. Ses orientations sont bonnes, son jeu long aussi. Maintenant, il faut qu’il arrive à faire tout ça plus vite et plus fort. »
Toutes proportions gardées, le technicien compare Élie Maurin, formé au club, à Renald Xhemo. Ils ont des profils parfois ingrats de joueurs de l’ombre, mais ô combien précieux dans l’équilibre d’une équipe.
Le jeune homme ne se pose pas vraiment de question sur la suite. « Je veux juste jouer le plus de matchs possibles et donner satisfaction », se contente-t-il d’annoncer.
Pour son entraîneur, il est important de l’aligner dans des contextes difficiles, comme ce fut le cas à Jura Sud. « Si on veut s’appuyer sur lui dans des moments importants de la saison, il faut aussi faire appel à lui dans des matchs qui ne sont pas les plus aisés, justifie Stéphane Dief. On a fait le choix de le garder, donc il faut le faire en lui laissant un peu plus de place que l’année passée, sinon ça ne sert à rien. »
Lucas Jacquet