Quinze ans de prison pour avoir tué son ami à coup de bouteille sur la tête dans les Vosges

S. Morel, 43 ans, a été condamné vendredi 11 octobre par la cour d'assises des Vosges à 15 ans de réclusion criminelle pour avoir tué son ami F. Noël, de plusieurs coups dont un porté avec une bouteille sur la pommette de la victime. La peine prononcée est en-deçà des réquisitions de l'avocat général, Frédéric Nahon, qui avait requis jeudi 20 ans de réclusion criminelle à l'encontre de l'accusé, "qui tout au long de l'instruction a menti, minimisé les faits, sali la mémoire de la victime de façon indécente".

"Une piscine de sang"

Ce soir-là, la victime F. Noël était déjà endormi lorsque l'accusé, fortement alcoolisé, frappe à sa porte. Insistant, il le réveille. "Ce n'est pas une visite amicale, mais une visite pour profiter une fois de plus de la gentillesse de la F. Noël", a déclaré Frédéric. Le mobile de ces violences n'est pas connu.

La victime, un homme de 49 ans, avait été découverte le lendemain par les gendarmes, qui ont vu "un massacre", "une piscine de sang" racontait à la barre Aurore Sudol, l'une des avocates des parties civiles. 

"On est loin du coup unique, isolé, soutenu par l'accusé".

Le coup porté à l'aide d'une bouteille à la pommette de la victime "a entraîné une hémorragie intracrânienne couplée à une détresse respiratoire qui a provoqué une asphyxie et les coups suivants, portés une fois que F.Noël était au sol ont aggravé son état", précise Me Rémi Stephan, autre avocat des parties civiles.

Un "soulagement" pour la famille de la victime

L'accusé "n'a jamais admis avoir eu l'intention de tuer", a argué son avocat, Laurent Mortet, plaidant pour une requalification des faits en "violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner".

Le casier judiciaire de S. Morel comporte 17 condamnations, qui lui ont déjà valu 5 ans et demi de prison, avant ces faits.

Ce verdict est un "soulagement" pour la famille de la victime, a dit à l'AFP Me Stephan. "Elle condamne les atrocités de Morel et ne retient pas les mensonges de l'accusé."

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Avec AFP