Wall Street en hausse, satisfaite par l'inflation et les résultats des banques
Vers 14h20 GMT, le Dow Jones gagnait 0,71%, l'indice Nasdaq 0,32% et l'indice élargi S&P 500 grapillait 0,60%.
Vendredi matin, les opérateurs avaient les yeux rivés sur l'indice PPI des prix à la production aux Etats-Uni, publié par le département du Commerce.
Cet indice, qui mesure l'inflation du côté des entreprises, a légèrement ralenti sur un an en septembre, de 1,8% contre 1,9% en août, profitant notamment du recul des prix de l'énergie, mais avec un rebond des prix de l'alimentation.
Sur un mois, l'indice est stable, alors que les analystes tablaient sur une hausse de 0,1%, selon le consensus publié par briefing.com.
Si l'on ne prend en compte que l'évolution sous-jacente des prix, c'est-à-dire hors variation des prix de l'alimentation et de l'énergie qui sont plus volatils, l'indice PPI sous-jacent continue de ralentir, à 3,2% sur un an contre 3,3% en août.
"C'est légèrement meilleur que prévu. (...) les prix de gros se sont quelque peu assagis", a commenté Peter Cardillo de Spartan Capital.
"Les détails du rapport suggèrent (...) que les tendances à la désinflation restent bien ancrées", selon Samuel Tombs, analyste chez Pantheon MacroEconomics.
Ces chiffres, qui pourraient avoir une influence sur le cap privilégié par la banque centrale américaine (Fed), sont publiés un jour après l'indice CPI, selon lequel l'inflation a continué à ralentir en septembre aux Etats-Unis, un peu moins qu'espéré cependant, revenant à 2,4% sur un an contre 2,5% en août.
Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans se tendait vendredi à 4,08% contre 4,06% la veille.
A la cote, plusieurs des grandes capitalisations du Nasdaq étaient en berne, à l'image d’Apple (-0,49%), Microsoft (-0,31%), Broadcom (-3,46%), Salesforce (-0,18%) et Nvidia (-0,36%).
En tête de gondole, Tesla dégringolait (-8,06%), les investisseurs pour certains déçus de la présentation jeudi soir du très attendu "robotaxi" de la société d'Elon Musk.
"L'événement a soulevé de nombreuses questions, a été étonnamment bref et a été davantage une démonstration contrôlée qu'une présentation", a souligné dans une note Garrett Nelson, analyste de CFRA Research.
Par conséquent, les titres des plateformes numériques de VTC (véhicule de tourisme avec chauffeur) Uber (+8,33%) et Lyft (+8,49%) décollaient.
Les marchés ont également réagi à la publication des résultats trimestriels du secteur financier.
JP Morgan (+4,32%) gagnait du terrain, malgré des résultats qui ont pâti de coûts en hausse, mais qui ont toutefois dépassé les attentes des marchés.
Entre juillet et septembre, la banque a réalisé un chiffre d'affaires de 42,6 milliards de dollars (+7%) et un bénéfice net de 12,9 milliards (-2%). Elle a passé un total de 3,1 milliards de dollars de charges pour créances douteuses.
Wells Fargo (+5,30%) progressait également: la banque américaine a enregistré au troisième trimestre un repli de ses résultats, mais son bénéfice est ressorti meilleur de prévu.
Le bénéfice net ressort à 5,1 milliards de dollars, en recul de 11% sur un an. Rapporté par action, indicateur très suivi par la Bourse, il ressort à 1,42 dollar, soit mieux que les 1,28 dollar projetés par les analystes.
De son côté, le groupe américain BlackRock, premier gestionnaire d'actifs au monde, gagnait 3,63% après avoir dépassé les attentes au troisième trimestre, qui a été marqué par une collecte nette record auprès de ses clients de plus de 200 milliards de dollars.