Pro D2 : le Stade Aurillacois ambitieux mais sans urgence au moment de se rendre à Montauban

Un point change parfois bien des choses. Surtout quand il permet d’éviter une deuxième défaite à domicile en seulement trois matchs. En venant à bout de Béziers, sur le score de 16 à 15, sur sa pelouse, avant la coupure, le Stade Aurillacois s’est évité une situation d’urgence.

Une position qui l’aurait obligé à courir loin de ses bases après les points perdus à domicile. À Montauban, vendredi 11 octobre (19?h?30), il n’aura pas totalement cette pression.

Le staff veut voir les joueurs progresser

Il y a, certes, toujours les points perdus face à Soyaux-Angoulême lors de la première journée à récupérer loin de Jean-Alric, mais grâce à la victoire face à Béziers, le groupe peut au moins travailler dans la sérénité et continuer de se construire.

Ce qui nous importe, c'est de voir nos joueurs individuellement progresser, pose calmement Roméo Gontinéac, l’entraîneur, avant le déplacement à Sapiac. Je parle à tout point de vue : technique, tactique, stratégique, dans la gestion… Si cette progression arrive, inévitablement, le collectif sera plus connecté, dans le timing, dans le placement, dans la relance et dans la réactivité. Le premier objectif, c’est celui-là

Dans cette quête de progression, les Cantaliens vont trouver sur leur route une équipe de Montauban en pleine confiance, invaincue à domicile et victorieuse à Nevers lors du dernier match du premier bloc. Loin de celle à l’agonie qui avait sauvé, en partie, sa peau à Jean-Alric en arrachant le bonus défensif lors de la dernière journée de Pro D2.

Montauban a bien changé

« Ils ont un nouvel effectif, un nouveau staff, de nouvelles ambitions, analyse l’entraîneur aurillacois. Ils ont changé toute la routine. Ce qui n’a pas changé, c’est qu’ils sont toujours aussi efficaces sur les phases statiques, mêlées et mauls. Et la confiance est en train de s’installer. »

Ce qui n’a pas changé non plus, c’est la présence du chef d’orchestre et buteur historique de Sapiac, Bosviel. « Si on est pénalisé dans nos 50, ça va être compliqué pour nous de gagner le match », reconnaît Ugo Seunes.

L'arrière aurillacois, qui fera son retour au jeu après avoir manqué le match contre Béziers à cause d’un dos bloqué, analyse la ligne arrière : « Ils ont quelques individualités. Ils jouent beaucoup dans l’avancée parce que leur pack est puissant et met de la vitesse dans le jeu. Ce sera à nous de les contrer dans les premiers temps de jeu pour qu’ils mettent le moins de vitesse possible. »

Car, si Gontinéac insiste sur la progression de ses hommes et du collectif, les joueurs, eux, sont évidemment ambitieux. « On a envie de faire de bons matchs à l’extérieur et d’aller chercher des points », assure Valentin Welsch, pilier droit.  De bonnes intentions aperçues à Colomiers ou pendant 38 minutes à Brive, lors du premier bloc.

Mathieu Brosseau