Prospection à Meymac dans l'affaire des soldats allemands disparus : "pas de résultats probants pour l'instant"

Il faudra encore être patient, pour savoir si "les fouilles de la dernière chance" ont des chances d'être fructueuses. Du 7 au 10 octobre, les archéologues de l'Onac ainsi que les équipes du Volksbund (organisme allemand chargé de récupérer les sépultures de soldats allemands sur des zones de conflit), ont sondé le sol du bois d'Encaux, sur une surface de 3,5 hectares, à l'aide du géoradar et de détecteur de métaux. Une parcelle, où selon deux témoignages, pourrait se trouver une fosse clandestine, contenant les corps de quelque 35 soldats allemands, fusillés par les résistants en juin 1944, dans ce secteur de la Corrèze.

Tous nos articles sur l'affaire des soldats allemands fusillés en Corrèze en juin 1944

Deux hypothèses possibles

Lors de la présentation de cette opération, financée par le Volksbund, le préfet et l'archéo-anthropologue de l'Onac VG, avaient avancé deux hypothèses pour la suite des recherches.

Soit des éléments concrets étaient découverts grâce aux détecteurs de métaux, et des fouilles archéologiques pouvaient être menées rapidement. Soit les détecteurs de métaux ne révélaient rien, et dans ce cas, il faudrait attendre les résultats du géoradar, qui a sondé le sol sur une profondeur de huit mètres. Le détecteur de métaux n'a pas permis de faire de découvertes intéressantes. Photo Agnes Gaudin

Attendre les résultats du géoradar

C'est finalement, selon la préfecture, vers cette deuxième hypothèse que l'on se dirige à Meymac. " Il n'y a rien de plus, pas de choses probantes pour l'instant, explique-t-on. Les données du géoradar vont être analysées d'ici à quelques semaines."

En cas de résultats positifs, des recherches pourraient être organisées au printemps 2025. Dans le cas contraire, ce nouvel échec serait synonyme de point final à cette affaire.

Lors de la précédente opération similaire, entre juin et juillet 2023, les résultats avaient été rendus publics au bout d'une vingtaine de jours.

Pierre Vignaud