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Октябрь
2024

La Russie et le Burkina Faso renforcent leur coopération militaire

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«Les relations russo-burkinabè sont fondées sur les principes du respect mutuel et de la prise en compte des intérêts de chacun. Elles ont acquis une dynamique positive ces dernières années», a déclaré le ministre russe de la Défense, Andreï Belooussov, à l’issue d’un entretien le 8 octobre avec le Premier ministre du Burkina Faso, Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla.

«Je considère notre rencontre d’aujourd’hui comme une nouvelle étape dans le développement de nos relations amicales», a déclaré le ministre russe. Le chef du gouvernement burkanabè s’est dit pour sa part «sincèrement satisfait» de la qualité de relations entre les deux pays. Les deux responsables ont évoqué les «domaines d’interaction communs», selon un communiqué de la Défense russe.

Dans une interview accordée le lendemain à nos confrères d’African Initiative, le Premier minsitre Tambèla a expliqué que son pays devait renforcer ses capacités militaires pour lutter contre le terrorisme et défendre sa souveraineté. «La Russie est l'État le plus approprié pour une telle coopération, car elle est la seule puissance militaire capable de résister à l'Occident», a-t-il estimé.

Accompagné d’une importante délégation, Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla poursuit une visite de travail en Russie depuis le 8 octobre à l’occasion des Journées économiques du Burkina (JEB) qui se tiennent jusqu’au 11 octobre dans la capitale Moscou.

Adhésion aux BRICS+

Dans son discours à l’ouverture des JEB, le Premier ministre burkinabè avait déclaré que son pays souhaitait établir «un partenariat stratégique militaire, économique et culturel avec la Russie».

Cité par TASS, Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla a notamment salué la «confiance mutuelle» entre Moscou et Ouagadougou; une confiance illustrée selon lui par le renforcement de l’activité des ambassades des deux pays.

Le dirigeant burkinabè a par ailleurs réaffirmé l’intérêt de son pays pour une adhésion au groupe des BRICS+. «Ouagadougou attendra que les membres actuels de l’association confirment leur volonté d’accepter le Burkina Faso en son sein», a-t-il déclaré.

Le Burkina Faso est, depuis plusieurs années, la proie d'attaques régulières de djihadistes, notamment dans le nord et l’est du pays. Cette crise sécuritaire a provoqué plus de deux millions de déplacés internes et une crise humanitaire d’ampleur, selon l’ONU.

Le chef d’État du Burkina Faso, Ibrahim Traoré, a promis récemment de reconquérir en 2025 l'ensemble des territoires encore sous contrôle des terroristes.