Violences sexuelles: plus de 200 femmes accusant Al-Fayed négocient un accord à l'amiable avec Harrods
Depuis la diffusion du documentaire "Al-Fayed: un prédateur chez Harrods", "plus de 200 personnes ont entamé un processus d'accord à l'amiable directement" auprès du magasin de luxe, a indiqué ce dernier dans un communiqué à l'AFP.
Certaines femmes sont représentées par l'équipe d'avocats "Justice for Harrods Survivors", qui a indiqué la semaine dernière avoir 71 clientes du monde entier dans le cadre de leur action.
Avant même ces révélations, Harrods avait "réglé" depuis 2023 "un certain nombre de litiges avec des femmes dénonçant d'anciens actes relevant d'un comportement sexuel répréhensible" de la part d'Al- Fayed.
Ce dernier est mort en août 2023 à l'âge de 94 ans, ce qui éteint de fait toute action pénale à son encontre.
Des dizaines de femmes, pour certaines mineures à l'époque des faits, accusent de viols et d'agressions sexuelles Mohamed Al-Fayed. Au moins cinq disent avoir été violées par le père du dernier compagnon de la princesse Diana, Dodi, mort avec elle dans un accident de voiture à Paris le 31 août 1997.
De son côté, la BBC, qui avait recueilli pour son documentaire le témoignage d'une vingtaine de femmes, a annoncé jeudi avoir été contactée par 65 autres femmes accusant le milliardaire de viol, harcèlement ou agression sexuelle. Parmi elles, 37 travaillaient à Harrods à l'époque.
Certaines dénoncent des faits qui remontent jusqu'à 1977.
L'une d'elle, âgée de 19 ans à l'époque des faits qu'elle dénonce, en 1985, avait été recrutée comme gouvernante pour le manoir d'Al-Fayed à Oxted, dans le sud-est de l'Angleterre, avant de réaliser qu'elle n'était là que pour servir de "jouet sexuel" au milliardaire. Elle l'accuse de viol et de séquestration.
Les avocats "Justice for Harrods Survivors" ont évoqué ces dernières semaines des "preuves crédibles d'agressions sexuelles dans d'autres propriétés et entreprises d'Al-Fayed, dont le club anglais Fulham Football Club", qu'il avait acheté en 1997.
Ils ont aussi indiqué représenter des femmes qui étaient employées au Ritz à Paris, hôtel de luxe dont Mohamed Al-Fayed était également propriétaire.