Qui est Léa Dubois, cette jeune Corrézienne récompensée pour ses recherches en physique ?
Léa Dubois, native d’Egletons, vient tout juste de recevoir le prix Jeunes Talents France 2024. Cette récompense n’est pas anecdotique. Elle vise à soutenir la normalienne dans son travail de physicienne. Retour sur son brillant parcours académique, son ressenti ainsi que ses aspirations pour le futur.
En 2015, Léa Dubois obtient un baccalauréat scientifique mention très bien au lycée Pierre-Caraminot. Une fois son diplôme en poche, elle part en classe préparatoire à Toulouse. Mais c’est à l’ENS Paris-Saclay qu’a eu lieu le déclic. Ce sera la physique, et rien d’autre.
Une passion pour la physique quantique récompenséeEn 2020, elle se tourne vers un master 2 à l’ENS Ulm, spécialisé en physique quantique. C’est à cet endroit qu’elle présentera « naturellement » sa thèse quatre ans plus tard. Le sujet ? L’étude de la dynamique des atomes confinés à très basse température.
La jeune Corrézienne agrégée ne compte cependant pas s’arrêter en chemin. Pour continuer confortablement ses travaux de recherche, Léa Dubois a participé au prix très sélectif des Jeunes Talents France 2024 L’Oréal-Unesco. Plus de 700 candidates, pour 35 femmes sélectionnées.
Cette récompense est organisée par la Fondation L’Oréal, en partenariat avec l’Académie des sciences et la commission nationale française pour l’UNESCO. Elle repose sur deux piliers. Le premier est financier. Une dotation de 15.000 euros va par exemple être versée à l’Egletonnaise.
Le second est une formation reçue la semaine dernière sur le leadership féminin notamment.L’objectif final est, selon la jeune femme de 26 ans, « de valoriser les travaux de recherche », ainsi que de « consolider l’envie de faire des sciences dans le futur ». Elle compte alors investir dans des livres de physique ou encore financer l’organisation de conférences.
Un combat contre le plafond de verreLa chercheuse de 26 ans est aussi engagée. Elle constate une « sous-représentation des femmes dans les domaines scientifiques ». Ce manque de visibilité empêcherait les petites filles de se projeter. La chercheuse a ainsi intégré il y a peu de temps la commission « Femmes et physique » de la Société française de physique afin de promouvoir les physiciennes.
Son combat devrait perdurer dans le temps et même à l’international. Dès ce lundi 14 octobre, elle rejoindra Lausanne en Suisse, afin de poursuivre ses recherches en physique quantique.
Apolline Dabée