Quelles communes abritent les ménages les plus riches de l'Allier ?

L’impôt doit augmenter pour les Français les plus riches, ceux gagnant plus de 500.000 euros par an, afin de contribuer à rétablir les comptes publics fortement endettés. Clivante jusque dans les rangs de la majorité relative, la mesure annoncée par le Premier ministre Michel Barnier la semaine dernière ne devrait concerner que très peu d’habitants dans l’Allier.

Les foyers déclarant plus de 100.000 euros restent très minoritaires, selon les derniers chiffres de la direction générale des Finances publiques (arrêtés en date de l’année 2022). À l’échelle du département, ils représentent environ un centième de la population, soit un peu plus de 2.500?foyers fiscaux sur les quelque 208.000 recensés.

Surreprésentés au Vernet

Avec près d’un ménage sur vingt déclarant plus de 100.000 euros de revenus par an, Le Vernet apparaît sur le papier comme la commune (*) bourbonnaise à la proportion la plus élevée d’habitants aisés. Suivent sur le podium Néris-les-Bains (3 % des foyers) et Bellerive-sur-Allier (2,5 %).

Bien que dans une situation confortable pour 4,5 % d’entre eux, les Vernétois connaissent forcément des disparités, à l’analyse plus détaillée des données de la DGFiP : le revenu fiscal de référence moyen s’établit à environ 36.000 euros, dans une fourchette plus modeste donc. Mais les 48 ménages les plus riches tirent les statistiques vers le haut pour les 1.022 autres, avec leurs près de 160.000 euros annuels.

Le plus haut niveau à Néris

Pour trouver le plus haut niveau de revenu fiscal moyen, il faut s’appesantir sur le cas de Néris-les-Bains. Dans la cité thermale jouxtant Montluçon, les familles les plus riches déclarent 262.000 euros par an.

Montluçon la cité industrielle qui, toujours selon ces statistiques, abrite 237?privilégiés. En moyenne, ces derniers gagnent plus de 250.000 euros par an - soit douze fois plus que le reste de la population.

De l’autre côté du tableau, il apparaît que Commentry compte le moins de foyers aisés : 20 pour 3.993 (soit 0,5 %), pour une moyenne de près de 21.000 euros de revenus déclarés. Comparativement, ces plus riches gagnent dix fois plus que la moyenne - le deuxième plus grand écart recensé dans le département.

Moins de 25.000 euros de revenus moyens

Le revenu moyen des Bourbonnais s’établit très exactement à 24.549,26 euros, soit en deçà des quelque 30.000 euros relevés en France. Concrètement, les foyers fiscaux dans l’Allier payent 1.007,96 euros d’impôt en moyenne.Dans le détail, le département compte 2.562 ménages très riches sur un total de 208.795. La catégorie la plus représentée reste celles des plus bas revenus : 45.886 foyers déclarent entre 0 et 10.000?euros (et 4.036 euros en moyenne).

L’autre catégorie la plus représentée se situe entre 20 et 30.000 euros (42.796?foyers). Suivie par celle comprise entre 30 et 50.000 euros (37.733).

À eux tous, les 208.795 contribuables bourbonnais contribuent à hauteur de 210,5 millions d’euros à l’impôt sur le revenu. Déclarant un total de 5,1 milliards d’euros de revenus.

Julien Pépinot