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Октябрь
2024

Quel est ce projet à 40.000 € qui va profiter à un lycée de Creuse ?

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Le lycée Jean-Favard n’est certes pas le moins végétalisé de la Creuse mais « ce n’est pas parce que l’établissement est déjà passablement vert qu’on ne peut pas y réfléchir », sourit David Gipoulou, le gestionnaire du lycée. « On est vert mais désordonné. Là, on a vraiment la réflexion d’un paysagiste. » Pierre Marceteau, chef des équipes mutualisées des espaces verts à la Région, est en effet chargé de ce projet de revégétalisation du lycée Favard pour lequel 40.000 € viennent d’être affectés par la Nouvelle-Aquitaine (*). 

D'abord végétaliser les assises

Revégétalisation et réarborisation d’ailleurs, comme le détaille David Gipoulou puisque le projet va porter sur deux axes. Le premier, pour lequel les travaux débuteront pendant les vacances de Toussaint, vise à créer un espace paysager et végétalisé intégrant la structure d’assises réalisée par les élèves. « Ces assises sont très utilisées par les lycéens mais l’espace n’est pas du tout protégé du soleil, souligne David Gipoulou. Ici, il y aura donc comme une espèce de petit jardin avec des arbres courts. »

Puis créer un arboretum

La deuxième phase du projet, beaucoup plus conséquente, verra la création d’un arboretum au cœur même de l’établissement. Une implantation de différentes essences d’arbres qui n’ambitionne pas que d’agrémenter le cadre de vie : « L’idée, c’est d’arriver à travailler sur la canopée, avec des nids de fraîcheur pour tempérer en période estivale et pré-estivale même, précise David Gipoulou. Avec la canopée végétale, nos espaces seront moins touchés, le soleil sera filtré. L’idée, c’est aussi de travailler sur l’enrichissement de la faune ».

L’arboretum – plusieurs dizaines d’arbres – sera composé d’essences très diverses « aux ports, coloris et hauteurs différents ». Un vaste projet qui permettra également de « tomber certains arbres en mauvais état ».Bref, de quoi rajouter d’autres nuances de vert à un établissement qui n’en manque déjà pas. D’autant qu’ici, des initiatives ont déjà éclos par le passé, à l’image de ce verger dans lequel les élèves peuvent cueillir les fruits à loisir, et qui va d’ailleurs être étendu face à Courtille. À noter également que, cette fois encore, les lycéens, à commencer par les éco-délégués, seront étroitement associés à ce projet.

Et des élèves toujours étroitement associés

« On essaie de voir avec les Bac pro, qui ont l’obligation d’un chef-d’œuvre dans le cadre de leur cursus, s’ils pourraient prendre leur part en gravant les plaques d’identification des arbres, poursuit David Gipoulou. Et comme on va utiliser la technique des jarres poreuses pour que ces arbres s’auto-alimentent en eau, des élèves de Seconde vont étudier ces possibilités avec leur professeur de physique. »

Et puis, même si cet arboretum devrait sans doute être très apprécié de tous, « on demandera cependant à tout le monde ne pas trop piétiner aux abords pendant toute la durée de croissance des arbres », sourit le gestionnaire. « Ce projet de la Région sera présenté aux éco-délégués le 16 octobre, précise de son côté le proviseur Jean-Luc Baert. Puisque ce qui va être fait ici devra être respecté par les élèves certes, mais il faut aussi qu’ils puissent s’en emparer, en devenir acteurs. » 

Séverine Perrier

(*) Ce programme initié par la Région permet de conduire des actions et des expérimentations engagées en matière de transition énergétique et écologique dans les établissements de Nouvelle-Aquitaine. Il intègre des opérations innovantes sur le plan environnemental, des opérations relatives à la réduction des consommations énergétiques ou des énergies fossiles. Il permet de prendre en charge le gros entretien, le renouvellement des équipements des installations thermiques et les programmes de renaturation dans les espaces des lycées, en particulier les cours de ces établissements.