Cinéma, chanson et même peinture : comment le parc des Sources de Vichy a fait sa place dans la culture populaire
Le cinéma
Bien sûr, histoire oblige, nombre de films évoquant la Seconde Guerre mondiale prennent pour cadre la ville thermale. C’est le cas, dès 1975, de Section spéciale de Costa-Gavras, où le parvis de l’Opéra et une partie du parc apparaissent au début du film (ci-dessous à partir de 7'40"). Le tout avec un Michael Lonsdale en ministre de l’Intérieur parlant guerre et diplomatie au cœur du hall des Sources. En 1992, c’est aussi dans le parc que le Montluçonnais Jean Marbœuf vient tourner son film Pétain, avec Jacques Dufilho dans le rôle du maréchal et Jean Yanne en Laval.
Plus tard, en 2020, Patrick Chesnais incarne lui aussi Pierre Laval dans le téléfilm Laval, le collaborateur, où apparaît aussi le parc des Sources. Lequel se voit encore dans bien d’autres productions cinématographiques : Je suis timide, mais je me soigne de et avec Pierre Richard (1978, voir ci-dessous), Le Cri du Hibou de Claude Chabrol (1987) ou encore Le Promeneur du Champ de Mars de Robert Guédiguian (2005). En 2021, le film Sur les Chemins noirs, adaptation du livre de Sylvain Tesson mettant en scène Jean Dujardin, fait lui apparaître la rue du Parc et l’Aletti Palace.
La télévisionBien des émissions et documentaires ont eu pour cadre Vichy. Mais beaucoup de Vichyssois se souviennent notamment d’une émission de Maritie et Gilbert Carpentier, Embarquement immédiat, qui avait entre autres eu pour cadre le parc au milieu des années 1980. Avec, à l’affiche, les Rita Mitsuko, Laurent Voulzy ou encore Alain Bashung. Plus tard, une autre fameuse émission, La Maison France 5, aura pour cadre le parc et ses galeries. En 2020, La Carte aux trésors passe aussi par le centre de Vichy.
En 1986, Maritie et Gilbert Carpentier tournent à Vichy une émission ayant pour cadre l'opéra et ses alentours.
La chansonLa ville thermale en a vu défiler, des vedettes de la chanson. Mais deux photos immortalisent plus que d’autres le passage de ces stars, photos ayant pour cadre… le parc des Sources. L’une donne à voir Claude François, immortalisé au milieu des années 1960 par Jean-Marie Périer sur les fameuses chaises du kiosque. Une photographie certainement prise en marge d’un concert de « Cloclo » à Vichy. Plus tôt, en 1961, une autre idole des jeunes était venue dans la cité pour y fêter son 18e anniversaire : un certain… Johnny Hallyday, qui découpe son gâteau géant sous le kiosque du parc. Le chanteur reviendra pour un grand concert, en 2000, qui aura cette fois pour cadre… le parc omnisports.
La peintureVichy constitue plus que jamais une toile de fond idéale pour des peintres de tous horizons. Qui viennent marcher dans les pas de grands noms de la discipline. À l’image d’Emmanuel Bellini, qui s’inspira notamment en son temps (la deuxième partie du XXe) des sources du parc pour réaliser plusieurs œuvres. À la fin des années 1960, le Britannique David Hockney découvre, lui, le parc des Sources, dont il immortalisera l’alignement des arbres dans une acrylique sur toile qui reviendra sous le feu des projecteurs dans une exposition au Centre Pompidou, en 2017.En 2017, une exposition du Centre Pompidou à Paris avait remis en lumière une toile de David Hockney ayant pour cadre le parc des Sources.
La littératureL’un des plus célèbres romans ayant pour cadre la ville thermale affiche la couleur d’entrée : Maigret à Vichy. Un roman où Georges Simenon fait promener le célèbre enquêteur dans les rues de la ville… et notamment dans le parc et vers les sources. En 1983, une adaptation au cinéma, avec Jean Richard, fera apparaître le kiosque où se joue alors un concert de l’Orchestre d’harmonie de Vichy.En 1968, Georges Simenon fait venir le célèbre commissaire Maigret dans la ville thermale.
Pierre Geraudie
Photos d'archives