ru24.pro
World News
Октябрь
2024
1 2 3 4 5 6 7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31

Lapalisse souffre-t-il de son contournement ?

0

« Pendant 40 ans les commerçants de l’époque se sont opposés au contournement, se remémore Jacques de Chabanne, maire de Lapalisse. Ils craignaient pour le devenir de leur enseigne. Mais c’est le consommateur qui fait le commerce, et les modes de consommation ont changé. »

De nouveaux modes de consommation

Développement des achats en ligne, proximité avec Vichy… Le paysage commercial local s’est en effet transformé depuis 2006. « Mais des hôtels et restaurants avaient déjà fermé avant, avec le temps de trajet qui s’est réduit d’année en année, les gens ne faisaient plus escale à Lapalisse. »

Après 2006, il faut quelques années pour que le commerce local retrouve ses marques, et se diversifie. Mais selon le maire, le changement est bénéfique.

L’activité commerciale fonctionne mieux depuis le contournement, car les clients peuvent stationner sans problème. Et les propriétaires ravalent les façades, avant ce n’était pas la peine avec la pollution.

Plus étonnant, si les 3.000 poids lourds ne traversent plus la cité, ce sont les véhicules légers qui ont pris le relais. « Aujourd’hui il y a plus de fréquentation de voitures qu’auparavant, ces gens choisissent de ne pas utiliser le contournement. »Vitrine de commerce fermé à Lapalisse. Archive mai 2024.

Peut-être est-ce dû à l’attrait touristique de la ville, qui n’a rien perdu de son charme d’antan. C’est en tout cas la carte que joue la collectivité, qui rafle les labels et les prix les uns après les autres. Après le concours national « village étape de l’année 2024 », Lapalisse a également remporté le 1er prix initiative de la FFVE (Fédération française des villages étape).

La ville peut également compter sur un bassin d’emploi dynamique. « Depuis 2018, grâce au tissu économique, on a inversé la courbe : on reprend de la population » Finalement, il n’y a pas que la RN7 qui mène à Lapalisse.

Texte Sandrine GrasPhotos François-Xavier Gutton