Soleil, mer d’huile, quatre exilés morts écrasés, un samedi tragiquement banal sur la Côte d’Opale
En ce samedi d’automne, la lumière rasante du soleil inonde les champs du bord de mer. À Audinghen, ce retraité, fidèle à ses habitudes matinales, a sorti son chien et scrute ces falaises échancrées. Derrière lui, une vingtaine d’exilés, couverture de survie sur le dos, traînent des pieds – mouillés – après avoir tenté, en vain, de rejoindre un bateau à destination de l’Angleterre. Les militair...