Clermont - Guingamp, "un premier tournant" de la saison en Ligue 2 pour Yohann Magnin
« Je préfère parler de l’équipe, c’est le plus important aujourd’hui. Mon cas individuel importe peu ». Yohann Magnin était enclin, ce jeudi, à évoquer la mauvaise passe du Clermont Foot, 15e de Ligue 2, et la réception samedi 5 octobre (à 14 heures) de Guingamp, qui vient d’accéder au podium après un succès sur Caen (3-1) lundi dernier. Mais pas décidé à revenir sur un début d’exercice vécu depuis le banc, à l’heure où il vient d’enchaîner trois titularisations en l’absence de Johan Gastien.
Le capitaine clermontois, remis de sa blessure au mollet, pourrait revenir samedi. Et son partenaire de l’entrejeu durant trois ans en Ligue 1 conserver sa place. Pas question pour “Yo” Magnin, dès lors, de ressasser les doutes et les interrogations personnelles de l’été. Son club de toujours n’a pris qu’un petit point en cinq journées et sort d’une soirée cauchemardesque (3-0) à Grenoble. « C’est vrai qu’on est un peu impacté », avoue le milieu de 27 ans. « On n’est pas satisfait d’un début de saison qui nous met dans une situation où on doit réagir assez rapidement ».
Ne pas se chercher d'excuseSi le joueur formé à Orcet se doutait qu’il ne serait pas évident de « digérer une descente et de nombreux changements », s’il n’imaginait pas « que l’on soit très haut tout de suite », il ne s’attendait pas « à être aussi bas (au classement) et à être autant en difficultés en termes de points ».
Ligue 2 : la revue d’effectif massive et contrainte du Clermont Foot
Mais il assure que la prise de conscience, individuelle et collective, est effective. « Il ne faut pas se chercher d’excuse. Si tous les scénarios tournent en notre défaveur, ce n’est pas que de la malchance aussi. On ne fait pas forcément tout ce qu’il faut. C’est très dur d’inverser ces spirales-là, il faut beaucoup de courage, de résilience, de la personnalité. Mais une fois que c’est inversé, on peut espérer enclencher une série. »
Une « montée en puissance » au fil de sa semaineLa promesse est emballante, mais que faut-il corriger pour la tenir ? « C’est un ensemble. Il nous manque pas mal de choses actuellement pour faire le match parfait qui pourrait relancer la situation », poursuit Yohann Magnin.
Et ce n’est pas, selon lui, qu’une question de réussite offensive, alors que le CF63 n’a inscrit que quatre buts en sept rencontres.
« C’est toute l’équipe. Quand on dit “offensif”, on ne pense qu’aux attaquants, mais ce n’est pas seulement eux. Tous les joueurs doivent amener davantage de situations. On doit aussi être plus efficace défensivement parce qu’on prend un but à quasiment tous les matchs. »
L’affiche annoncée contre les Bretons de Sylvain Ripoll offre, à l’en croire, une opportunité de se remettre sur les rails. « C’est une bonne équipe, mais on est capable de battre n’importe quel adversaire dans cette Ligue 2. Que ce soit un gros match, un samedi, à un horaire décalé, peut être un élément pour nous aider à placer plus haut le curseur d’exigence et de concentration. Mais je pense que c’est un premier tournant, même s’il ne sera pas définitif, bien sûr. »
Ligue 2 : avec le Clermont Foot, Théo Guivarch avait rêvé de meilleurs débuts
Seule concession à sa volonté de ne pas parler de lui, Yohann Magnin a évoqué « des repères de jeu qui reviennent ». « Je me suis senti monter en puissance au fil de la semaine (Amiens le 20 septembre, le Red Star le 24 et Grenoble le 27), estime-t-il. Mais encore une fois, les prestations individuelles doivent être au service du collectif et on a beau monter en puissance, on voit bien que cela ne suffit pas. Il faut faire le match parfait : ne pas encaisser de buts, être costaud de la première à la dernière minute et prendre trois points. Après, la saison sera définitivement lancée. »
Sébastien Devaur