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Октябрь
2024

Sadri Fegaier en prison ? C'est la demande de la procureure du procès d'Indexia (ex-Sfam) lors de ses réquisitions

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À l'issue de ses réquisitions, la procureure de la République a été applaudie par les parties civiles présentes dans la salle d'audience, relatent nos confrères de France Bleu. Car ce mercredi après-midi 2 octobre, en clôture du procès de la "galaxie Sfam" qui aura duré une semaine et demie, Anne Proust a requis le maximum que prévoit la loi, à savoir deux ans de prison avec mandat de dépôt immédiat (dont six mois avec sursis probatoire) et une amende de 300.000 euros à l'encontre de Sadri Fegaier. Plus la saisie de ses biens immobiliers et l'indemnisation des victimes.

— France 3 Rhône-Alpes (@F3Rhone_Alpes) October 2, 2024

Le PDG d'Indexia, qui a eu pendant des années un centre d'appels sur le site de Roanne jusqu'à sa liquidation judiciaire au printemps dernier, était notamment poursuivi pour "pratiques commerciales trompeuses". Plus de 1.600 personnes se plaignant de prélèvements indus se chiffrant parfois en dizaines de milliers d'euros avaient en effet saisi la Justice contre son groupe. 

Décision connue le 17 décembre

Reste à savoir désormais si les juges décideront d'appliquer la peine requise ici. Le rendu de leur décision ne sera connu que mardi 17 décembre à 10 heures.

"Un réquisitoire sévère mais juste", selon les représentants du personnel CFDT roannais

Nicolas Zeimetz et Claude Dubois-Perreaud ont assisté à l'intégralité du procès de Sadri Fegaier. Ces délégués syndicaux CFDT du site de Roanne de Sfam devenu Indexia se sont d'ailleurs tout deux exprimés à la barre pour détailler les méthodes employées par leur PDG (à qui ils ont maintes fois fait remonter les réclamations incessantes des clients) lors de celui-ci.  "Le réquisitoire de la procureure est sévère mais juste au sens des préjudices établis par les parties civiles, analysent-ils ce mercredi soir. Juste au regard des mécanismes mis en œuvre au sein du Groupe pour éviter les remboursements et les résiliations." Surtout "devant l'absence manifeste de regrets de Sadri Fegaier lors de ses auditions vis-à-vis de ses victimes/clients et son absence de volonté de rembourser les sommes dues."

Enfin, pour les salariés, le réquisitoire replace les choses dans le contexte et établit de façon très claire le fait qu'ils ont agi sur instructions, sur ordre, et qu'ils ne sont en rien responsables des pratiques commerciales trompeuses du Groupe et de son PDG.

Pierre-François Chetail