50 prostituées arrêtées et envoyées en prison à Kolda : Le ministère de l’Intérieur compte mettre un frein à un fléau
Au Fouladou, 50 prostituées, presque toutes de nationalité étrangère, ont été arrêtées par les forces de sécurité et déférées, hier, au parquet. Après leur face-à-face avec le Procureur, elles ont été placées sous mandat de dépôt. Elles seront jugées ce mercredi 2 octobre 2024, par le Tribunal de Grande Instance de Kolda, pour divers délits.
Au Sénégal, le ministère de l’Intérieur a déclenché une guerre sans merci contre les prostituées et les proxénètes sur le territoire national. En effet, la prostitution, définie comme une activité consistant à échanger des relations sexuelles contre une rémunération, est en passe de devenir l’activité favorite des jeunes filles dans plusieurs régions du pays, notamment à Kédougou, Kolda et Ziguinchor.
Il suffit de faire un tour sur les trottoirs, devant les boîtes de nuit ou les bars et cabarets, pour faire ce constat amer. Ainsi, on assiste à une augmentation de la prostitution de toutes les catégories : fillettes, jeunes filles, femmes et vieilles femmes. Et cela, au vu et au su des plus hautes autorités du pays, qui ont décidé d'y mettre le holà.
En effet, la Constitution sénégalaise stipule que “la personne humaine est sacrée et inviolable. Tout individu a droit à l’intégrité physique de sa personne”, ce qui implique que la prostitution n’est pas interdite.
Par contre, le fait d’exploiter une personne qui se prostitue ou de recevoir de l’argent d’une prostituée, est sanctionné par la loi. Dans les régions de Kolda, Ziguinchor et Kédougou, l’autorité a décidé de démanteler les réseaux de prostitution impliquant des femmes de nationalité nigériane, ghanéenne, sierra-léonaise, guinéenne et bissau-guinéenne, entre autres.
Ainsi, le ministère de l’Intérieur, en collaboration avec la Direction de la Sécurité publique, a publié une note le 9 septembre 2024, afin de mettre fin à cette prolifération des réseaux de prostitution impliquant des ressortissants étrangers.
“Ces prostituées sont généralement soutenues dans leur travail par des proxénètes qui leur offrent un cadre de travail et de protection sous diverses formes. Elles mènent leurs activités de façon ostensible, ce qui heurte outrageusement les populations riveraines, perturbe la tranquillité publique et donne aux concitoyens, l’impression qu’elles sont couvertes du manteau de l’impunité”, souligne la note ministérielle.
Ce faisant, le ministre de l’Intérieur a donné des instructions aux commissaires centraux, urbains et spéciaux, “chacun en ce qui le concerne, de prendre les dispositions pour le démantèlement de ces réseaux et de leurs soutiens, qui seraient en passe d’étendre leur zone de prédilection dans d’autres régions”.
Pour joindre l’acte à la parole, les éléments du commissariat central de Kolda ont mené une opération de contrôle des prostituées ressortissantes de la sous-région, dans la nuit du 20 au 21 septembre dernier.
Cette opération leur a permis de dénicher, dans différents bars, auberges et hôtels de la ville de Kolda et aux alentours, 43 prostituées, dont 38 Nigérianes, une Sierra-Léonaise, une Ghanéenne, une Bissau-Guinéenne et deux hommes sénégalais. Parmi ces deux Sénégalais, l’un est le gérant de l’immeuble leur servant de domicile.
Toujours, dans cette traque aux prostituées, la brigade de gendarmerie de Diaobé a également procédé, le mardi 24 septembre dernier, à des contrôles dans les bars, cabarets et auberges. Au cours de cette sortie, les hommes en bleu ont mis la main sur sept prostituées.
Toutes les 50 prostituées, plus les deux hommes, ont été déférées au parquet puis placées sous mandat de dépôt. Elles sont poursuivies pour non inscription au fichier sanitaire, racolage sur la voie publique, outrage public aux mœurs, proxénétisme, acceptation de la prostitution dans les locaux qui leur appartiennent, outrage aux mœurs, séjour irrégulier et rébellion. Elles seront jugées le mercredi 2 octobre par le Tribunal de Grande Instance de Kolda.
EnQuête
Il suffit de faire un tour sur les trottoirs, devant les boîtes de nuit ou les bars et cabarets, pour faire ce constat amer. Ainsi, on assiste à une augmentation de la prostitution de toutes les catégories : fillettes, jeunes filles, femmes et vieilles femmes. Et cela, au vu et au su des plus hautes autorités du pays, qui ont décidé d'y mettre le holà.
En effet, la Constitution sénégalaise stipule que “la personne humaine est sacrée et inviolable. Tout individu a droit à l’intégrité physique de sa personne”, ce qui implique que la prostitution n’est pas interdite.
Par contre, le fait d’exploiter une personne qui se prostitue ou de recevoir de l’argent d’une prostituée, est sanctionné par la loi. Dans les régions de Kolda, Ziguinchor et Kédougou, l’autorité a décidé de démanteler les réseaux de prostitution impliquant des femmes de nationalité nigériane, ghanéenne, sierra-léonaise, guinéenne et bissau-guinéenne, entre autres.
Ainsi, le ministère de l’Intérieur, en collaboration avec la Direction de la Sécurité publique, a publié une note le 9 septembre 2024, afin de mettre fin à cette prolifération des réseaux de prostitution impliquant des ressortissants étrangers.
“Ces prostituées sont généralement soutenues dans leur travail par des proxénètes qui leur offrent un cadre de travail et de protection sous diverses formes. Elles mènent leurs activités de façon ostensible, ce qui heurte outrageusement les populations riveraines, perturbe la tranquillité publique et donne aux concitoyens, l’impression qu’elles sont couvertes du manteau de l’impunité”, souligne la note ministérielle.
Ce faisant, le ministre de l’Intérieur a donné des instructions aux commissaires centraux, urbains et spéciaux, “chacun en ce qui le concerne, de prendre les dispositions pour le démantèlement de ces réseaux et de leurs soutiens, qui seraient en passe d’étendre leur zone de prédilection dans d’autres régions”.
Pour joindre l’acte à la parole, les éléments du commissariat central de Kolda ont mené une opération de contrôle des prostituées ressortissantes de la sous-région, dans la nuit du 20 au 21 septembre dernier.
Cette opération leur a permis de dénicher, dans différents bars, auberges et hôtels de la ville de Kolda et aux alentours, 43 prostituées, dont 38 Nigérianes, une Sierra-Léonaise, une Ghanéenne, une Bissau-Guinéenne et deux hommes sénégalais. Parmi ces deux Sénégalais, l’un est le gérant de l’immeuble leur servant de domicile.
Toujours, dans cette traque aux prostituées, la brigade de gendarmerie de Diaobé a également procédé, le mardi 24 septembre dernier, à des contrôles dans les bars, cabarets et auberges. Au cours de cette sortie, les hommes en bleu ont mis la main sur sept prostituées.
Toutes les 50 prostituées, plus les deux hommes, ont été déférées au parquet puis placées sous mandat de dépôt. Elles sont poursuivies pour non inscription au fichier sanitaire, racolage sur la voie publique, outrage public aux mœurs, proxénétisme, acceptation de la prostitution dans les locaux qui leur appartiennent, outrage aux mœurs, séjour irrégulier et rébellion. Elles seront jugées le mercredi 2 octobre par le Tribunal de Grande Instance de Kolda.
EnQuête