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Сентябрь
2024

Des milliers de fans ont dévalisé la braderie des JO d'Élancourt pour "emporter un petit bout des Jeux"

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De dimanche en dimanche, ils repoussent toujours un peu plus les limites de leur sommeil. Une dizaine de fans des Jeux Olympiques (JO) de Paris, originaires de la région parisienne, sont arrivés dès samedi 28 septembre 2024, à 22 h 30, prêts à passer la nuit sur l’herbe fraîche, situé rond-point Cassina De’Pecchi à Élancourt (Yvelines).

C’est ici que plusieurs mètres linéaires ont été déployés pour accueillir la cinquième braderie des JO - Paris 2024, organisée à l’occasion de la fête d’automne de la commune.

Photo : Quentin Reix

Si la braderie dédiée à la vente des objets et des articles de sport portés par les volontaires et les membres du staff des JO n’ouvrait qu’à 9 heures du matin, dimanche 29 septembre, une immense file d’attente d’acheteurs s’est formée dès 7 h 30, s’étalant sur plus de 500 mètres de trottoirs. Tous voulaient emporter « un bout des Jeux ».

"Pire qu’un concert de Mylène Farmer au Stade de France !"

Serviettes éponges des sportifs, tenues des volontaires, des membres du staff ou des porteurs du Relais de la Flamme, le bob iconique des volontaires, cordons d’accréditations, drapeaux des pays, éco cups, baskets ou même des savons, tous ces articles ont pour point commun de ne pas avoir été utilisés et de constituer un surstock.Photo : Quentin ReixC’est dire la fureur que provoquent ces ventes, dont l’objectif est « de faire profiter un maximum le public tout en favorisant l’économie circulaire et offrir une seconde vie aux objets », confie Caroline Louis, manager économie circulaire de Paris 2024. La formule est clairement victime de son succès.

Depuis la première braderie organisée à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le samedi 14 septembre, l’équipe de vendeurs des JO s’est adaptée à la demande folle, ainsi que les acheteurs.

« Maintenant, on limite à cinq articles par personne - et un seul bob par achat -, car déjà au bout de 2.000 personnes, nous n’aurons plus rien. » Les fans, eux, viennent de plus en plus tôt.

« À Saint-Denis, ils sont arrivés à 4 heures du matin, à Pantin, le 22 septembre, à minuit et hier soir à 22 h 30. Lors des prochaines dates, ils vont camper ! Pire qu’un concert de Mylène Farmer au Stade de France ! », observe cette vendeuse faisant partie de l’équipe de Paris 2024.

Juste des gobelets en plastique

Le froid et le manque de sommeil n’ont pas effrayé Gwenn, auditeur financier de 24 ans, de Bagneux (Hauts-de-Seine), son cousin Romain, professeur des écoles de 25 ans, Valérie, ingénieur recherche à l’Institut Pasteur, 56 ans, de Montrouge (Hauts-de-Seine) et Stanislas, salarié ressources humaines de 43 ans, de Paris. Ils étaient là dès 22 h 30, samedi soir. Ce n’est pas leur première braderie.

« On apprend des précédentes », confie Stanislas. « À celle de Pantin, je suis arrivé à 8 h 30 dans la queue. Résultat, je suis passé à 17 h 30 et ils ont fermé les portes devant moi. Ils nous ont donné des gobelets en plastique, mais après neuf heures d’attente, c’est sacrément décevant ! »

Le quadragénaire parisien avait « prévu de rester trois ou quatre jours à Paris au début des JO et de partir en vacances », finalement, il a totalement succombé à la folie des Jeux. Il a reporté ses vacances en Corse et a passé quasiment toute la durée des JO et des paralympiques dans les stades et les sites des épreuves.« J’ai assisté à vingt-neuf épreuves au total. J’étais à fond. J’achetais les billets au dernier moment sur le site officiel ou ceux de revente de places. Je ne reverrai jamais les JO de mon vivant ! »

Il a dépensé 1.850 € pour acheter les places pour les vingt-neuf épreuves auxquelles il a assisté. « C’est ce que m’auraient coûté mes vacances en Corse avec les hôtels ! »

Une nuit sans sommeil

Après une nuit sans sommeil, il espère maintenant « se procurer un bob et des tenues de volontaires ou du staff pour prolonger la magie des Jeux ». Gwenn et son cousin Romain sont, eux, aussi venus pour se procurer le bob iconique des volontaires. Cette pièce de tissu fait littéralement tourner la tête des fans. Sur certains sites de vente d’occasion, ils sont proposés à 100, 200 parfois 300 €. Mais les cousins ne les revendront pas.

Photo : Quentin Reix « Nous voulons acheter la tenue des volontaires pour faire du sport, de la randonnée et le bob pour la plage. C’est super bien. »

Il n’y aura que 200 chanceux qui pourront les mettre sur leur tête, ce dimanche matin. Un pari réussi pour nos quatre forçats des braderies des JO, qui repartent, peu après 10 heures, chapeautés du “Précieux” bob. 

Deux braderies des JO auront lieu  à Vichy et à Châteauroux, le dimanche 13 octobre 2024. La Grande braderie de Paris 2024 se déroulera place de la République à Châteauroux, de 10 à 18 heures. La Grande braderie de Paris 2024 aura lieu à Vichy, le dimanche 13 octobre, de 10 à 18 heures, au parc du Soleil. Vichy communauté et le comité départemental Olympique de l’Allier se sont associés à Paris 2024 et proposeront en plus de la braderie des JO : un village sportif pour petits et grands et une buvette pour se restaurer.Vente limitée à cinq articles par personne. A vendre : tenues des volontaires et des membres du staff, gobelets, drapeaux des pays, cordons d'acréditations, serviettes des athlètes, pins et écocups. Prix : de 1 à 60 €. 

Claire BéguinPhotos : Quentin Reix