Des étudiants en médecine défilent à Tours avec une banderole sexiste faisant l'apologie du viol

Lors d’une soirée étudiante, des élèves de l’université de médecine de Tours (Indre-et-Loire) ont défilé dans l’espace public avec une banderole représentant une femme nue, inconsciente dans un verre à cocktail. Au-dessus d’elle : un pénis laissant couler quelques gouttes de sperme. Le dessin était légendé GHBites, utilisant ainsi l’acronyme GHB, plus connue sous le nom de drogue du violeur, explique France Bleu Touraine qui a révélé l’information jeudi 26 septembre.

Un signalement au procureur de la République

Les images, relayées sur les réseaux sociaux, ont choqué. D’autant qu'un étudiant de l’université de médecine a récemment été condamné pour agressions sexuelles sur deux anciennes élèves.

Depuis, la faculté s’engage à lutter contre le sexisme. Suite à la diffusion de ces images, elle a publié un communiqué dans lequel elle assure « condamner avec la plus grande fermeté la banderole déployée par des étudiants et des étudiantes de médecine ». Elle a précisé qu'un signalement a été adressé au procureur de la République. « L'université de Tours est résolue à engager les actions nécessaires pour faire sanctionner les responsables », a-t-elle martelé.

Des sanctions « exemplaires » demandées

Un second communiqué a été signé par un collectif d’associations, rapporte La Nouvelle République. Il y est dénoncé le comportement « symptomatique de la culture de l’hypersexualisation et du viol ».

Les associations font également écho à l’actualité et notamment au procès des viols de Mazan dans leur message : « Par les temps qui courent, il est d’autant plus honteux de s’afficher fièrement avec une banderole faisant l’apologie et l’appel au viol par soumission chimique ». Des sanctions « exemplaires » sont demandées à l’encontre des étudiants.

 

NG