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Сентябрь
2024

La FNSEA de l'Allier « attend toujours des réponses » pour sortir de la crise agricole

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Points de blocage, barrages filtrants, manifestations… Pendant plusieurs semaines en début d’année, comme partout en France, des centaines d’agriculteurs se sont mobilisées dans l’Allier. Pour exprimer leur colère, leur ras-le-bol, face à la crise qu’ils traversent depuis de nombreuses années.

Alors, plusieurs mois après, à l’occasion de son assemblée générale, jeudi 26 septembre après-midi, à Montmarault, l’heure était au bilan pour la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) de l’Allier.

« Tout est en suspens depuis plusieurs mois »

« Nous avons retracé toutes les actions que nous avons menées cette année. Et force est de constater qu’aujourd’hui encore, nous attendons des réponses », note Christophe Jardoux, président de la FNSEA 03.

« Tout est en suspens depuis plusieurs mois. Aucun sujet n’avance, ce n’est pas tenable. L’Assemblée a été dissoute mais nos problèmes ne se sont pas envolés eux. Ils sont toujours là. Et en attendant, la cocotte est en train de bouillir. Nous avons besoin de réponses rapidement ! »

Des réponses pour faire face à des revenus en baisse, des charges et des normes administratives et sanitaires en augmentation, la concurrence déloyale de certains pays non-soumis aux mêmes règles, etc., explique le représentant.

« Nous avons à cœur que les promesses du gouvernement Attal soient tenues. » D’autant qu’aux problématiques existantes s’ajoutent désormais d’autres plus conjoncturelles. « Les récoltes de cette année ont été très mauvaises ce qui a un impact sur la trésorerie des exploitations. Et il y a également un volet sanitaire avec la FCO (fièvre catarrhale ovine) et la MHE (maladie hémorragique épizootique) qui montent. » La FNSEA 03 espère ainsi un accompagnement rapide de l’État.

« Il y a urgence »

Présent lors de l’assemblée générale de ce jeudi, Hervé Lapie, secrétaire général de la FNSEA, veut espérer : « Nous avons eu mercredi une première prise de contact avec la ministre de l’Agriculture Annie Genevard. » L’occasion d’évoquer notamment ces problématiques sanitaires.

« Il faut commander massivement des vaccins pour protéger les troupeaux et indemniser les pertes d’ovins et de bovins. Il doit également y avoir une stratégie à l’échelle européenne. C’est le même sujet que le Covid. Il y a urgence. »

Et le secrétaire général de préciser : « Tout l’été, nous avons également travaillé sur le projet de loi Entreprendre en agriculture ». Un texte, élaboré avec les Jeunes agriculteurs (JA), autre syndicat agricole, constitué de différentes mesures pour redonner « une réelle ambition à l’agriculture française ».

Christophe Jardoux soutient : « L’État doit maintenant s’en saisir. C’est essentiel pour favoriser la transmission, les installations, l’esprit d’entreprendre… Car tous les ans, dans l’Allier, sur trois exploitations qui arrêtent, seules deux sont reprises. Il est temps de stopper l’hémorragie. » 

Laura Morel