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Сентябрь
2024

L’élégance d’une rencontre

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«J’envie celles et ceux qui n’ont pas encore lu Thomas Helder , tant c’est un livre rare, un livre de vie qui m’accompagne depuis que je l’ai terminé ». Ses mots sont ceux de Françoise Nyssen à propos du denier roman de Muriel Barbery.

« On sort élevé de la simplicité et de la profondeur de ce récit, amené sans faille et sans facilité, par une forme de transcendance qui nous permet de vivre. » Après quatre heures de train passées ensemble, la complicité littéraire des deux femmes ne demande qu’à se poursuive dans le patio de la librairie Les Volcans. Le public, conquis, assiste avec délice à cette rencontre littéraire au cours de laquelle la romancière est revenue longuement sur l’influence qu’a eu sur elle Les Gens de Dublin de James Joyce. « Notamment la dernière nouvelle Les Morts qui me fascine par le fait qu’une économie de moyens puisse provoquer une déflagration maximale ! J’avais depuis longtemps en tête le projet de copier cette structure dans un roman, par l’écriture d’une longue conversation, doublée d’embryons d’autres conversations, qui condenserait toute la vie et l’essence des personnages jusqu’à la révélation finale. »

La beauté âpre de l’Aubrac

Durant près d’une heure, Muriel Barbery est revenue sur des lieux chers à son cœur comme Amsterdam où elle a passé « trois années merveilleuses sur les canaux de la ville qui ont modifié ma vision de l’existence », la mer du Nord, l’Aubrac « une terre de solitude, d’esprit, à la beauté âpre, poétique, sèche et grandiose » et, bien sûr, le Japon où se situaient ses deux derniers livres Une rose seule et Une heure de ferveur .