ru24.pro
World News
Сентябрь
2024

Malgré les tensions, le président de Limoges Métropole, Guillaume Guérin veut "continuer à travailler dans le sens de l’intérêt général"

0

Début juillet, dans la foulée des législatives, plusieurs maires et élus de gauche avaient fait part de leurs désaccords sur le bilan et la méthode de l’élu Les Républicains. « Les projets qui avancent sont ceux portés par les maires et ceux qui datent de l’époque de Gérard Vandenbroucke », expliquaient-ils notamment. « J’aimerais bien qu’ils me disent de quels projets ils parlent, reprend Guillaume Guérin. Le seul projet porté par Gérard Vandenbroucke, c’était la passerelle sur l’A 20. Et on ne peut pas dire que c’est un succès. »

Et le président de la métropole de dérouler les chiffres et les projets : 23 millions pour Ester, neuf pour le bâtiment haute-fréquence, quatre pour le bâtiment start-up, 250 emplois créés avec Hermès et 350 avec l’arrivée d’IMA. « On a accompagné plus d’emplois créés que la réforme territoriale de 2015 n’en avait détruit », explique-t-il. Sur l’eau, « on passe de 2,4 millions d’euros en 2019 à 6,4 M€ cette année », ajoute-t-il et sur la voirie, « la dernière année de Gérard Vandenbroucke, 19,5 M€ avaient été investis, contre 27,5 M€ cette année. On met plus que le Département sur seulement 20 communes », ajoute-t-il. « On investit aussi 80 M€ dans le réseau de chaleur, ce qui va permettre à 40.000 équivalent logements de baisser leur facture énergétique de 30 à 45 %. Si c’est pas une politique sociale… »

Le BHNS, « pas un projet pharaonique »

En revanche, la question de la gouvernance reste entière, notamment sur deux sujets emblématiques : l’aéroport et le BHNS.

« Sur le SMALB, j’ai échangé avec François Vincent et je lui ai dit les choses clairement : si nous avons des éléments sur la feuille de route que nous voulions appliquer, la fin de l’OSP vers Lyon, trois nouvelles destinations touristiques et une liaison vers Paris, nous participerons à la gouvernance. Sinon, nous continuerons à payer car ce sont les statuts, mais ce sera sans nous. »

Sur le BHNS, « c’est surtout une histoire de personnes, poursuit-il. On fait des centaines de réunions et tout le monde connaît le calibrage. S’il y a une faute sur le sujet, c’est d’avoir fait croire que ce serait un projet pharaonique. Ce ne sera pas le cas. C’est un squelette qui doit permettre de structurer et d’irriguer le réseau que nous déployons actuellement avec les phases 3 et 4. Mais on n’aura pas de BHNS en site propre sur toute la longueur. Si on avait voulu faire ça, il aurait fallu que depuis Rodet, on exproprie beaucoup plus. »

Et les finances ? Notamment portés par la hausse des budgets annexes, les investissements ont « bondi de 35 millions annuels sur le mandat précédent à 50 millions par an sur ce mandat ». « Notre épargne brute a augmenté de 24,8 millions à 33,2, mesure Guillaume Guérin. Et je trouve que c’est plutôt à mettre à notre crédit. Notre capacité de désendettement est de 4,3 ans en 2023, on est très largement en dessous du seuil d’alerte prévu par la loi qui est de 12 ans. Cette solidité financière permet de voir venir, malgré le contexte budgétaire national. » « Franchement, j’estime qu’on a fait des choses », plaide le président de la métropole.

« Je ne me préoccupe pas de 2026. J’invite mes collègues à faire de même »

Logiquement, Guillaume Guérin « souhaite poursuivre la cogestion, c’est un fonctionnement vertueux. On s’enrichit de nos différences. Et contrairement à ce que demande la droite, je ne changerai pas la délégation de tel ou tel vice-président. » S’il a reçu ou rencontré ses contempteurs, l’élu de droite veut « continuer à travailler dans le sens de l’intérêt général. Le maire du Palais aura son camping communautaire. Je mets tout cela sur le compte de la surmobilisation électorale. Je suis comme Talleyrand : pour moi, tout ce qui est excessif est insignifiant. »

Même si l’approche de nouvelles échéances électorales pourrait occasionner de nouvelles tensions ? « Je ne me préoccupe pas de 2026, conclut-il. J’invite mes collègues à faire de même. »

Sébastien Dubois