Chamalières a gardé son ossature tricolore et regarde vers les play-offs de la Saforelle Power 6
Le plus grand changement de l’été ne concerne pas l’effectif. Le VBC Chamalières ne sort pas d’une intersaison aussi calme qu’une mer d’huile, mais il ne repart pas d’une feuille blanche avec tout à reconstruire une fois de plus.
Non, la principale nouveauté vient d’ailleurs avec l’arrivée d’un namer pour le championnat de Ligue A Féminine. Désormais, il faudra parler de la Saforelle Power 6, du nom d’une marque spécialisée dans l’hygiène intime des femmes, dont les trois coups seront frappés, ce samedi, avec Béziers-Chamalières.
L'effectif
La French touch reste la marque de fabrique de Chamalières. Avec six tricolores dans un effectif de onze joueuses (lire ci-dessous), Atman Toubani n’a pas changé d’optique durant l’été. Il devrait encore s’adosser aux Bleues pour bâtir son six de départ, articulé autour de Mahé Mauriat (passeuse et capitaine), Manon Jaegy (libero), Sabine Haewegene (réceptionneuse-attaquante) et Fatoumata Fanguedou (centrale).
« On a même ajouté deux jeunes issues du Pôle France, relève le technicien. On ne change pas d’avis sur ce qui a marché, car cela a été une belle réussite, même si on aurait voulu faire encore mieux, avec plusieurs Françaises qui ont beaucoup de temps de jeu et ne sont pas là pour faire la dixième, la onzième ou la douzième. On peut réussir et on poursuit sur cette voie en croyant fortement qu’on peut faire encore mieux ».
« Mieux dans la cohésion et l’engagement au quotidien »Un effectif qui, en termes de dynamique de groupe, montre des choses intéressantes. À l’image de la centrale brésilienne Raquel Loff, une joueuse d’expérience, dans l’adhésion, un véritable relais en plus. Avec également un staff où Jean-Luc Treilles devrait exercer un rôle plus important, un préparateur physique au plus près lors des séances spécifiques et disposant désormais d’une salle dédiée à la Maison des sports.
L’ambition
Pour sa huitième saison de rang à ce niveau, la neuvième dans l’histoire du club, Chamalières arrive à un moment charnière de son parcours. Le club est bien installé financièrement, la direction et le staff stables. Autant d’éléments à même de créer un climat de sérénité et rassurant. L’ambition s’en ressent aussi avec cette envie de performer plus vite et l’objectif particulier de faire mieux que la neuvième place de l’an passé.
« On veut aller chercher les play-offs, répond Mahé Mauriat, et faire aussi bien en Coupe de France, si ce n’est mieux, mais cela dépend aussi du tirage car c’est un réel avantage de jouer à la maison. Le noyau dur du groupe se connaît depuis un an et les nouvelles adhèrent à l’état d’esprit. Je ne dis pas qu’on sera meilleur physiquement ou techniquement, mais on est bien mieux dans la cohésion d’équipe et l’engagement au quotidien. On sera plus en adéquation sur le terrain. »
Le jeu
Il y a les équipes qui aiment défendre et provoquer les fautes. Il y a celles qui jouent pour mettre le ballon au sol. Chamalières appartient à la seconde catégorie. Cela correspond à l’ADN du staff et d’un groupe où les qualités athlétiques occupent une place importante. Chamalières a disposé d’un riche programme de préparation face à des équipes très diverses pour s’évaluer et progresser lors des tournois de Riom, Quimper et en Italie.
« J’ai envie qu’on pose notre empreinte et notre patte, insiste Mahé Mauriat, qu’on ne copie pas les autres, mais qu’on soit nous-mêmes. Ce groupe a de gros caractères, de la grinta. On a une équipe qui met le feu, je veux qu’on soit nous-mêmes. On a eu de la matière pour tester nos systèmes de jeu. Avec un noyau qui était déjà là, on a tout de suite pris les choses en main, posé les bases, travaillé le système défense, avant de se consacrer aux détails. Cela cogite plus vite. C’est plus clair. »
« Les anciennes ont passé l’information aux nouvelles, confirme Atman Toubani. Si je compare à la saison passée et à la même époque, on est en avance. Mahé, Manon, Sabine et Fatoumata, les joueuses qui étaient déjà au club, savent qu’elles ont un rôle important, encore plus que la saison passée. Elles prennent encore plus de place et plus de responsabilités. »
La French touch de Chamalières risque, cette année encore, de dénoter dans le paysage du championnat de France de volley-ball. Avec une première qualification, cela lui donnerait encore plus de crédibilité.
La fiche du VBC Chamalières
Les départs
Halimatou Bah (Nantes, Ligue A Féminine) ; Courtney Buzzerio (Atlanta Vibe, USA Pro Volleyball Federation) ; Hannah Clayton (Infomaniak Genève Volley, Swiss League) ; Kari Zumach (sans club) ; Iman Ndiaye (Sigorta Shop, Türkiye Kadinlar Voleybol Ligi) ; Sabrina Starks (Postdam, German Bundesliga) ; Margaret Speaks (ASP Thétis, Greek A1 Etniki).
Les arrivées
Lauralee Blanc (France Avenir, Ligue A Féminine) ; Amaris Carter (Stetson University, NCAA) ; Nawelle Chouikh-Barbez (France Avenir, Ligue A Féminine) ; Yanlis Féliz (Pinkin de Corozal, Puerto Rican League) ; Raquel Loff (VK Prostejov, Czech Republic Extraliga) ; Akuabata Okenwa (Volley Soverato, Italian Serie A2) ; Mesalina Severino (Chicago State, NCAA).
L’effectif
Passeuses. 4. Mahé Mauriat (1,72 m) ; 7. Lauralee Blanc (1,86 m).
Libero. 6. Manon Jaegy (1,65 m).
Centrales. 95. Fatoumata Fanguedou (1,86 m) ; 9. Raquel Loff (1,93 m) ; 12. Mesalina Severino (1,86 m).
Réceptionneuses-attaquantes. 8. Amaris Carter (1,80 m) ; 11. Nawelle Chouikh-Barbez (1,81 m) ; 1. Yanlis Féliz (1,82 m) ; 5. Sabine Haewegene (1,76 m).
Pointue. 34. Akuabata Okenwa (1,91 m).
Le staff
Entraîneur-manager. Atman Toubani.
Entraîneur adjoint. Jean-Luc Treilles.
Statistiques et vidéo. Jean-Luc Treilles et Lionel Bonnaure.
Team Manager. Laurence Benoist.
Préparation physique-mentale. Amine Fatih.
Kiné. Olivier Carillo.
Médecin. Nicolas Lamaudière.
Technique et logistique. Maxime Sahuc-Epinat et Nicolas Percelay.
13e journée (14 décembre) : Chamalières - Cannes (retour le 1er mars).