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Сентябрь
2024

Il pensait qu'il était poursuivi par une secte et qu'on voulait le tuer

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Le prévenu est fragile psychologiquement. Il pense être poursuivi par une secte et qu’on veut le tuer. Le jour des faits, le 29 janvier 2023, il était chez lui, seul, "en méditation" et effectuait "un jeûne du sommeil" depuis trois jours. Pour ce faire, il avait consommé des stupéfiants, notamment de puissants médicaments.

"Une quête mystique…"

Ce soir-là, il se trouvait sur le toit de son logement, lorsqu’il a chuté de cinq mètres, dans la rue. Après, c’est le trou noir. "Je me souviens juste être tombé de mon toit, après je me rappelle de rien", explique le jeune homme de 26 ans à la barre. La nuit des faits, des témoins l’ont entendu hurler dans les rues de son village. Un voisin, voulant le secourir, s’est vu recevoir un coup sur la tête de la part du prévenu armé d’un tisonnier. "Il a quand même eu une plaie de huit centimètres à la tête", souligne Me Fabienne Sertillange, partie civile. Alertés par sa famille, inquiète, les gendarmes ont tenté de le chercher dans la commune. En vain. Ce n’est que le lendemain, à 6 heures du matin, qu’on l’a retrouvé chez un autre voisin, chez qui il avait trouvé refuge.

À la demande de sa mère, il sera hospitalisé sous contrainte en établissement psychiatrique pendant un mois et demi. Échappant ainsi à la case garde à vue chez les gendarmes. Ces derniers vont toutefois l’entendre sur les faits quelque temps plus tard. Un psychiatre l’a examiné et a conclu à une altération du discernement au moment des faits. L’expert parle également "d’un état délirant aggravé et d’un contexte de personnalité prémorbide."

"Une appétence pour les produits stupéfiants"

Son conseil plaide un jugement en irresponsabilité pénale. "Il y a une consommation de stupéfiants qui a rejailli dans cette affaire. Quand on souffre de troubles psychopathiques, on a une appétence pour les produits stupéfiants, dans des moments de détresse intense. Lui parle de quête mystique mais c’est surtout une béquille mentale", explique Me Yann Fauconnier. Le tribunal déclare le prévenu irresponsable pénalement. Il a néanmoins une interdiction de détenir une arme pendant cinq ans. 

Julien Moreau