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Сентябрь
2024

Après avoir mordu l'oreille de sa meilleure amie à Brive, elle finit en prison

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Elle était isolée de sa famille et de sa fille. Le 31 août dernier, cette femme de 22 ans a, également, entamé la rupture avec ses amis. Elle était jugée, ce mercredi 25 septembre, en comparution immédiate à Brive (Corrèze), pour des violences en récidive commises en état d’ivresse, sur sa meilleure amie qui l’hébergeait, et son colocataire.

Après une soirée arrosée au Festi’Barbecues de Malemort, la prévenue avait été laissée en plan par ses amis, excédés par le grabuge qu’elle causait. Rentrée par ses propres moyens à l’appartement de son amie, elle avait laissé éclater sa rage, en tirant les cheveux de son amie, en lui mordant l’oreille et en arrachant son piercing. Les deux hommes présents avaient, eux aussi, été mordus en tentant de s’interposer. « Ma cliente ne veut plus la revoir. Elle reste extrêmement choquée par ce qu’elle a vécu », a expliqué Dominique Eyssartier, pour la partie civile.

Alcoolisée, elle mord l’oreille de sa meilleure amie en Corrèze

Un trou noir dans une soirée alcoolisée

Lors de son interpellation, quelques minutes après les faits, la prévenue affichait un taux supérieur à deux grammes d’alcool dans le sang. "Je suis désolée de ce qui s'est passé. Je ne me souviens pas de tous les détails. Cela s'est surement passé comme les autres l'ont décrit", a reconnu la jeune mère d'une petite fille.

En plus de problématique alcoolique, l’examen de personnalité de la jeune femme a mis au jour un parcours de vie chaotique. Quelques semaines avant l’altercation, elle avait décidé de rejoindre la Corrèze pour prendre un nouveau départ. « Ma mère vivait au-dessus de la place, où mon frère est mort de coups de couteau en 2014. Je n’en pouvais plus. Ça me brisait le cœur de vivre là », a-t-elle justifié.

Dix mois de prison ferme 

En s’installant à Brive, la prévenue souhaitait aussi se rapprocher de sa fille, dont la garde a été confiée exclusivement à son père. « La prévenue a un parcours de vie jalonné par la violence, avec un casier qui comporte trois mentions. Une vie de famille difficile. Un long travail l’attend pour reprendre pied et de nouveau tisser des liens sociaux », a souligné Caroline Pelletier pour le parquet.

Le tribunal a condamné la jeune prévenue à huit mois de prison dont quatre ferme, auxquels se sont ajoutés six mois ferme issus d’une révocation de sursis.

Pierre Vignaud