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Сентябрь
2024

"Les vieux ne peuvent pas être la variable d’ajustement" : à Laroquebrou, l'Ehpad descend dans la rue pour demander des moyens

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L’appel était national, à l’initiative de plusieurs organisations syndicales, et l’Ehpad de Laroquebrou y a répondu. Pas illogique, puisque son directeur Michaël Reboulin est adhérent de l’Association des directeurs au service des personnes âgées. Mais il aurait pu faire cavalier seul : ce n’est pas le cas.

Soignants, résidents, familles, ainsi que le syndicat local, Force ouvrière, sont descendus, ce mardi 24 septembre, à 15 heures, devant l’établissement administré par le CCAS de Laroquebrou. Le mot d’ordre découle directement des inquiétudes : l’Ehpad demande des moyens financiers pour fonctionner.

L’humain ne pose pas problème. « On peut être fier », estime le directeur, après la crise du Covid, déjà, après l’été aussi, passé à coups de remplacements, d’intérim et de travail supplémentaire pour éponger les congés.

« Mieux prendre en compte nos aînés »

« Déjà, il y a deux ans, nous étions inquiets. Le Département avait mis la main à la poche [2M € avaient été débloqués de manière exceptionnelle pour les Ehpad du Cantal, en mars 2023, notamment après l’annonce de la fermeture de l’Ehpad de Lanobre]. Maintenant, on se tourne vers l’État. Les autorités ne font pas rien, on peut maintenant fixer nos propres tarifs. » De quoi espérer des recettes en hausse, mais « cela veut dire que l’on demande un effort aux familles ».

Dans un département vieillissant, ce sujet-là est crucial, tout comme celui du maintien à domicile des personnes âgées. Les Ehpad ont, en plus, pris un coup derrière la tête avec le scandale Orpea, qui a entraîné une baisse des taux d’occupation. Le Floret est remonté près des 100 % depuis quelques mois. Dans cette période charnière politiquement, Michaël Reboulin constate l’arrivée de Paul Christophe au ministère de la Solidarité et de l’autonomie notamment.

« On est bienveillants sur cette nomination, il était pour la création d’une cinquième branche de la Sécurité sociale pour l’autonomie. Aujourd’hui, on espère des moyens financiers supplémentaires. Il faut mieux prendre en compte nos aînés. Les vieux ne peuvent pas être la variable d’ajustement. »

Pierre Chambaud