Figures imposées
Intellectuelle, cette fois-ci, et vu les exercices alambiqués auquel se prête Michel Barnier, les chances de médailles sont minces. S’il n’a pas réussi à trouver l’équilibre dans la composition du gouvernement, très marqué à droite, interdit de rater le grand écart dans la constitution du budget.
Pour remettre les perspectives de déficit à l’équerre, l’exercice consiste à plancher entre une hausse des impôts des plus aisés et une tonte à ras de la dépense publique. Devenir impopulaire à droite comme à gauche tout en réussissant à éviter une gifle à l’Assemblée, une acrobatie que le Premier ministre va devoir réussir dans un délai serré.
La solution, particulièrement pour un gouvernement non porté au pouvoir par le peuple, consiste à ne pas se murer dans un mensonge ou une illusion séductrice : Arrêter de tabler sur des objectifs de croissance bondissante survendus depuis 2022 et faire entendre à toutes et tous que les jours meilleurs ne sont pas pour demain. Politiquement suicidaire ? Quand on n’a rien gagné, on n’a rien à perdre…
Charles Vigier