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Сентябрь
2024

"Maintenant, il faut agir !" : Nicolas Vanier à Montluçon pour présenter son nouveau film

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Les Montluçonnais ont découvert en avant-première, dimanche 22 septembre, le nouveau film de Nicolas Vanier, « C’est le monde à l’envers ». Ils ont pu ensuite échanger avec le réalisateur présent au Palace.

Les personnages de votre film réapprennent à vivre lors d’une crise climatique. L’idée est que les choses pourraient aller bien mieux si on changeait certains modèles ?

« Effectivement, le film traite aussi de cette inquiétude, de cette problématique qui est que l’on ne peut pas continuer comme ça puisqu’on consomme en huit mois ce que la Terre produit en douze. Ça ne peut pas durer. J’ai raconté le début de cette histoire parce que je veux éviter tout cela. Je voudrais que l’on parle surtout des valeurs de solidarité, de partage, une certaine idée de la relation à la nature, dont on parle sur cette seconde partie du film. »

Vous avez un casting assez éclectique avec Barbara Schulz, Michaël Youn… Ils ont tout de suite adhéré à l’idée du film ?

« Si on a besoin de convaincre un acteur, je pense qu’il vaut mieux oublier. Un film, c’est engageant. Ça m’est arrivé sur un autre film, d’avoir très envie d’un acteur, dont je sentais qu’il fallait que je le motive, que j’arrive à le décider. J’ai tout de suite abandonné. Ce que je veux, c’est avoir des acteurs qui soient enthousiastes. Ce qui a été le cas de chacun d’entre eux qui sont ici. J’ai eu beaucoup de chance y compris d’avoir un acteur comme François Berléand qui m’a dit que c’était absolument impossible vu les dates auxquelles j’allais tourner et qui s’est rendu disponible tellement il avait envie de jouer ce rôle. Idem pour Yannick Noah qui a toujours refusé tous les rôles au cinéma et qui a trouvé que le message que portait le film était important. »

Lors du Covid, on a espéré que le « monde d’après » serait plus sobre. Est-ce que le film est une façon de rappeler ça ?

« Je fais partie de ceux qui ont été interrogés, notamment par Le JDD, pendant le Covid, pour savoir si tout allait repartir comme avant et j’étais la seule des personnalités qui avaient été interrogées à dire que malheureusement, je pensais que tout repartirait de plus belle. Donc maintenant on est face à une situation qui est très simple : soit on continue comme ça et on sait que ça va très très mal finir et, en l’occurrence, qu’on n’aura plus le choix. Ça va nous être imposé par des catastrophes climatiques. Soit on prend en main notre destin et on a encore le temps. Je pense qu’il faut agir aujourd’hui, alors même que nous savons vers quoi nous nous dirigeons. La prise de conscience, on n’en a rien à foutre ! Ça ne sert absolument à rien. Maintenant, il faut agir ! »

Le réalisateur Nicolas Vanier a rencontré nos lecteurs

Propos recueillis par Florence Farina