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Сентябрь
2024

La Droguerie limousine célébrera bientôt ses 70 ans à Limoges

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Ernest Demay fut le premier de la famille à se lancer dans cette aventure. Avec deux associés, il s’installe 18 avenue Garibaldi, à la place de l’actuelle boutique de tissus Touchatou au début des années cinquante, et monte son premier magasin, ou plutôt, son premier entrepôt.

« Ils s’étaient spécialisés dans le gros volume, la découpe de verre ou autres matériaux, dans la peinture et le vernis », explique Frédéric Demay, l’arrière-petit-fils, qui dirige aujourd’hui la société.

Une évolution progressive

Franck, l’un des fils d’Ernest, grand-père de Frédéric l’actuel gérant, intègre la société. Mais pour des raisons personnelles, il décide de voler de ses propres ailes et ouvre son propre magasin au 59 rue François-Chénieux. Très vite, il trouve sa clientèle. Au départ, La Droguerie limousine rayonne sur le quartier. Au départ... puis elle capte l’attention des professionnels.

Les années soixante-dix marquent l’épanouissement de ce magasin qui ne cesse de prendre de l’ampleur.

« Nous avons racheté la pâtisserie voisine en 1970 et quelques années plus tard, nous avons agrandi le local commercial en empiétant sur le jardin situé juste derrière », précise Frédéric Demay.

« J’y ai passé toute mon enfance »

En 2005, ce dernier décide prendre la suite de son grand-père. « Mes parents n’étaient pas du tout dans ce domaine, et moi, j’exerçais les fonctions de commercial, dans la grande distribution et dans l’industrie.

Au début, j’avais pour secteur le sud-ouest et ensuite, j’ai récupéré le grand-sud-ouest. J’étais las de faire de la route. J’avais envie de me reconvertir. Mais j’étais très attaché à cette droguerie où j’ai passé toute mon enfance. Je ne voulais pas la voir disparaître. En 2005, j’ai décidé de la reprendre », dit-il, non sans une certaine émotion.Dès son arrivée, il a dû faire ses preuves. « Mon grand-père, qui était un personnage, ne m’a jamais conseillé, accompagné ou encouragé. Les gens de sa génération étaient des taiseux. Ils estimaient que les jeunes devaient apprendre à se débrouiller. J’ai donc suivi mes instincts en tenant compte bien sûr des spécificités de l’entreprise. Petit à petit, je me suis consacré aux produits d’entretien, aux arts de la table, de pigments, de teintures, des répulsifs pour insectes et animaux… La clientèle, de ce commerce rebaptisé le Comptoir de la droguerie, est en grande partie limougeaude, mais grâce à internet, nous rayonnons sur toute l’Europe », confie-t-il. 

En 2019, il inaugure au 11 place Saint-Michel, La droguerie de Monsieur Alfred, où se côtoient sur les rayons les marques comme les ustensiles de cuisine Cristel, ou les trancheuses à jambon et viande de Berckel. La crise sanitaire a eu raison de cette entité. Mais Frédéric demay n’a pas perdu le moral pour autant. Pour l’heure, il tient la barre. 

Ses enfants n’ont pas l’air de vouloir prendre la suite. « Mais je ne suis pas inquiet. À leur âge, j’avais le même état d’esprit. Je ne désespère pas. »

 Jean-François Julien