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Сентябрь
2024

Un gros point de deal démantelé au Puy-en-Velay, une femme condamnée à un an de prison ferme

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C’est un client qui l’a trahie en livrant l’information aux policiers, il y a quelques semaines. Les surveillances mises en place ont vite porté leurs fruits.Jeudi dernier, trois clients ont été vus à proximité du domicile de la suspecte. À trois reprises, la quadragénaire filiforme est descendue dans l’entrée de l’immeuble pour échanger avec eux des morceaux brunâtres ou des petites cocottes en papier contre des billets de banque. Les clients ont été interpellés, tour à tour, et conduits au commissariat. La locataire a été arrêtée vers 17 heures.Elle n’a pas tenté de nier. La perquisition de son logement était assez éloquente avec près d’un kilo de cannabis, 75 grammes de cocaïne et une chambre de culture contenant trois pieds de cannabis. Des billets pour un montant de 1.500 euros étaient cachés sous son oreiller.Elle a tout raconté au cours de sa garde à vue. En commençant par comment un certain Esteban l’avait contactée via Snapchat, en juillet.

Avant c’était une fille de Brives-Charensac qui travaillait pour lui, mais elle a voulu arrêter. Je devais faire ce trafic en échange d’une plaquette de résine de cannabis. Il venait chez moi tous les deux jours pour tout apporter et préparer sur place.

Une quarantaine de clients étaient servis tous les jours, entre 10 heures et 1 heure du matin.La vendeuse « fidèle et efficace » a été placée en détention provisoire, samedi, deux jours avant son jugement en comparution immédiate. Polytoxicomane depuis l’adolescence, elle a été présentée sous escorte pénitentiaire au tribunal. « Je suis quelqu’un de très influençable. Je ne voulais pas continuer. Mais à chaque fois, Esteban en ramenait ».Le parquet estime que ce commerce illégal représentait « 2.000 euros de chiffre d’affaires par jour » pour une quarantaine de clients. « Elle avait la possibilité de dénoncer les faits à tout moment, mais elle n’en a rien dit. »Pour sa défense, Me Édmond Achou a plaidé la cause « d’un dealer d’exécution. Le vrai coupable ce n’est pas elle, c’est celui qui n’a pas été capté ». Le tribunal n’a pas été sensible à ces arguments et a suivi les réquisitions du parquet en condamnant Angélique Besseyre à 3 ans de prison dont 2 de sursis probatoire soumis à une obligation de soins. Le mandat de dépôt a été prononcé pour la partie ferme de la peine.Les trois clients interpellés le même jour qu’elle, seront convoqués au Palais de justice dans le cadre de compositions et d‘ordonnances pénales. 

Céline Demars