BNI, pour booster le réseau des chefs d'entreprise du bassin de Moulins

Moulins Business en scène. C’est le nom de cette communauté d’entrepreneurs qui appartient au réseau BNI, qui vise à aider les entrepreneurs locaux à développer leur business.Les réunions hebdomadaires ont lieu chaque mardi, de 7 heures à 9 heures, au château d’Origny. Deux heures dans le planning déjà bien chargé des entrepreneurs, avant d’attaquer la journée. Après un café partagé, l’ordre du jour de la réunion est ultra-structuré : « ce créneau, c’est le concept le plus efficace qu’on ait testé, cela donne la pêche pour la semaine aux participants », explique Marion Peiny, directrice consultante du groupe de Moulins.  D’origine moulinoise, elle est aussi responsable formation à BNI Pays Des Volcans.

Aucun tabouLes réunions de BNI Business en scène Moulins sont ultra chronométrées, avec un ordre jour précis. Photo Corentin Garault

Au BNI, aucun tabou pour parler argent et euros. Les objectifs annoncés sont de générer du business supplémentaire pour son entreprise, nouer des relations significatives, gagner du temps dans la prospection commerciale, apprendre à développer son réseau mais aussi aider les autres à développer leurs entreprises. A Moulins, cette semaine de mi-septembre est un bon cru : 17.000 euros de chiffre d’affaires a été généré grâce aux échanges au sein du groupe. Et au total, plus de 720.000 euros de chiffre d’affaires ont déjà été générés depuis la naissance du groupe, grâce aux échanges entre les membres, soit +110.000 € par rapport aux attentes.

En avril 

 BNI, Business en scène Moulins, un mardi de mi-septembre. Photo Corentin Garault Le groupe BNI Moulins s’est constitué le 9 avril dernier et compte 31 membres. BNI, réseau d’affaires international, présent dans 77 pays, aide les entrepreneurs et professions libérales à développer leurs ventes grâce à une approche structurée et incitative du marketing de recommandation. Son slogan « Qui donne reçoit » est partagé par tous les membres. Celui qui donne des recommandations en reçoit lui-même. Ce qui apporte de la cohésion au groupe.« L’Allier comptait déjà deux groupes BNI à Montluçon, deux à Vichy et aucun à Moulins. Deux groupes avaient été constitués dans le passé, mais n’ont pas perduré », précise Marion Peiny.« Un expert-comptable a pris contact avec moi, suite à des échanges avec un groupe de Clermont. Les premières rencontres ont permis à des professionnels de se découvrir, d’autres se connaissaient déjà. On est là pour travailler sur des projets communs, trouver de nouveaux clients aux membres, mais aussi, donner des coups de pouce à des personnes qui démarrent ».

Pas de chaise videLa nouvelle équipe aux commandes du groupe de BNI Moulins. Photo Corentin Garault

La règle : un professionnel par métier. « Si un entrepreneur a besoin d’un cuisiniste, on lui recommande celui du groupe. On ne veut aucun doublon, pour ne pas avoir à recommander une personne plus qu’une autre. Pour adhérer, un entretien est mené avec le postulant, pour vérifier qu’il n’y a aucun conflit d’intérêt ».

Et pas question de prendre les choses à la légère. Les réunions du mardi, on y assiste. « La chaise vide, cela ne marche pas. En cas d'impossibilité, on peut être remplacé par un collègue de son entreprise », insiste Marion Peiny auprès des entrepreneurs.« Chaque groupe a son ADN. Ce n’est jamais la même aventure. Le groupe de Moulins compte des professionnels de la sphère conseil, comptabilité, le bâtiment, la vidéosurveillance, le déménagement, les services à la personne… Il y a encore plein de métiers qu’on aimerait avoir, comme dans la sphère santé. On ne recherche pas le nombre, mais à correspondre aux besoins du groupe », explique Marion, qui essaye de les aider, en réunion, à poser LA bonne question qui débouchera sur du business.À côté de cet aspect, il y a un apport humain. « L’idée est aussi est de fournir un soutien, une complémentarité, des partenariats, et enfin, de leur ouvrir des perspectives qu’ils n’étaient pas venus chercher ».

Ariane Bouhours 

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