23.000 livres en vente lors d'une grande "braderie" dans l'Allier
Il y en a pour tous : Boby Lapointe, La Mongolie, La Chasse, Laurence Pernoud, Simone de Beauvoir, Marcel Pagnol, Jacques Prévert, André Breton, Maurice Druon, Pierre Bellemare, Marc Lévy, Mary Higgins Clark, Benjamin Lacombe, Tout faire en pâte à sel, L’Âge d’or des automates, Le Langage des arbres, Le Harem impérial au XIXe siècle, Histoires secrètes de l’Histoire, Petits remèdes santé, Verrines, Le Guide de la femme après 40 ans, Le Guide junior pour bien élever les parents, Achille Talon, Spirou, Nävis, Yakari, Le Maître magicien Negima !, Docteur Poche et les citrouilles ensorcelées, Le Faucon maltais, Plouf !, Rage noire et Pente douce…
23.000 ouvrages et autant d’univers très divers ont été « sortis des collections » au long cours et seront mis en vente 1 € chacun lors de la braderie bisannuelle de la bibliothèque départementale de l’Allier, à Coulandon. Deux jours intenses vendredi et samedi : de grandes tables seront installées dans le garage de la bibliothèque, avec deux caisses, dont une, nouveauté, équipée d’un terminal bancaire (à partir de 5 €).Sur les tables seront disposés beaux livres, mangas, BD, romans, documentaires jeunes et adultes, qui sont « toujours en très bon état », souligne la directrice Mylène Bourgeteau.
Se constituer une bibliothèque à moindre coût« Ils sont sortis des collections, pour plusieurs raisons : ils ne sont plus beaucoup empruntés ; on avait plusieurs exemplaires, par exemple d’auteurs de rentrée littéraire ou lauréats de prix, très demandés il y a dix ans, et finalement moins. Un exemplaire nous suffit désormais. Certains ouvrages ne sont plus d’actualité, mais toujours valables, etc. C’est l’opportunité d’une seconde vie chez des lecteurs qui peuvent se constituer une bibliothèque à moindre coût ».
Tout le long de ces deux jours, vendredi, de 12 h 30 à 18 h, et samedi, de 10 à 18 h, les tables et les caisses seront réalimentées en continu. Tout n’est pas présenté en bloc le vendredi à 12 h 30 (si on est très motivé, il faut donc venir plusieurs fois !). Les équipes s’attendent cependant à un gros « rush » à l’ouverture vendredi et samedi : l’opération est attendue et a toujours du succès.
Ce grand ménage (en plus des ouvrages trop abîmés envoyés « au pilon » pour être recyclés) permet à la bibliothèque, riche de 298.000 documents (tout confondu, DVD, CD et jeux compris), de faire de la place pour les nouveautés.
Deux jours de braderie. Vendredi 27, de 12 h 30 à 18 h et samedi 28 septembre, de 10 à 18 h, 40 rue de la Bruyère à Coulandon. Chèque, espèces et CB dès 5 €.
C’est le moment de rappeler la mission de la bibliothèque départementale, « arrière-boutique » d’un réseau essentiellement rural de « culture pour tous » d’un peu plus de 200 sites dans tout le Bourbonnais, de points de dépôts à 100 documents (Aurouër par exemple), 200 (Gennetines) et jusqu’à 4.000 (Lurcy-Lévis).Le public ne connaît donc pas bien la bibliothèque et son fonds, car elle œuvre comme intermédiaire au service des bibliothécaires ou bénévoles (souvent) des petites communes. Et pourtant, il est tout à fait possible pour chacun d’entre nous d’aller farfouiller dans les catalogues mis en ligne sur le site Internet de la bibliothèque et, le cas échéant, suggérer une réservation à son point de dépôt. Un système de navette permet les acheminements (également via les annexes de Commentry et Gannat). Pour l’instant, les médiathèques des villes de Vichy, Moulins et Montluçon ne font pas partie du réseau, mais cela pourrait changer (un nouveau « schéma départemental de la lecture publique » est dans les cartons pour 2025).
Des relais ruraux précieux, souvent bénévolesPas besoin d’avoir de moyens dans une commune pour « monter » sa bibliothèque, suggère Mylène Bourgeteau : « Nous venons en support, que ce soit communal ou associatif et c’est gratuit. Nous avons besoin en revanche de relais sur place motivés, qui s’occupent du stock, des entrées, des sorties, des réservations ».À côté des livres, des CD, DVD (films, séries), des jeux vidéo, des expositions, deux domaines qui ont leur petit succès : d’une part du matériel d’animation qui permet d’organiser des lectures pour les enfants dans les bibliothèques, crèches, RAM ou MAM. D’autre part, des jeux de société (2.000 références, petites ou grosses boîtes), que les familles ont redécouverts en grand pendant les confinements. Mathilde Duchatelle