Battue par Blois au Pierre-Coulon, la JA Vichy s'est désunie en cours de match
La première, concédée sur le parquet de Pau-Lacq-Orthez (75-71) avait un côté frustrant. Vendredi soir, la deuxième défaite de la JA Vichy, subie à domicile face à Blois (58-71), paraît en revanche plutôt logique.
Après un bon premier quart-temps, dominé (25-12), les joueurs de Dounia Issa ont trop subi pour espérer remporter leur première victoire de la saison. Ils ne sont pas parvenus à résister à la réaction de Blésois vexés de s’être fait autant bouger en début de match.
« En deuxième mi-temps, on a commencé à tous se regarder les uns et les autres, on n’arrivait pas à aller au bout de nos continuités », reconnaît Damien Nseke Ebele, l’un des principaux artisans de cette belle entame. Mais la recette qui lui avait permis de mettre l’ADA sous l’éteignoir (de l’impact en défense, une grosse présence aux rebonds, un jeu collectif), la JAV ne l’a pas appliquée, ou n’a pas pu le faire, sur la durée. « On n’a pas une marge de manœuvre très élevée, il faut qu’on reste dans nos principes jusqu’au bout », ajoute Nseke Ebele. Ce que confirme son coach, Dounia Issa.
"On est tombés dans le syndrome du sauveur. Tout le monde a voulu trouver la solution individuelle"
« On est devenus très nerveux dès qu’ils ont commencé à recoller au score. On est tombés dans le syndrome du sauveur. Tout le monde a voulu trouver la solution individuelle, alors que Blois était sur une défense très compacte, avec beaucoup d’aides. C’était le jeu de passes qui allait nous sauver. Or, on s’est enfermés dans ce jeu de dribbles, de un-contre-un qui nous a fait beaucoup de mal. »
Dès lors, Vichy a péché dans l’animation offensive, ne marquant que 21 points dans les 20 dernières minutes du match (1 sur 9 à 3 points, 4 sur 25 au total), avec seulement 5 passes décisives. « Là, on a fait notre âge. On a une équipe plutôt jeune avec beaucoup de gars qui découvrent la division. Et on l’a vu face à une équipe plus expérimentée, qui a haussé le ton dans la deuxième mi-temps », confie l’entraîneur vichysois, conscient du travail encore à accomplir pour se hisser au niveau de la Pro B.
La Coupe de France dès mardi« On a beaucoup de choses à travailler. L’aspect mental, c’est évident. Autant le match de Pau, on le perd sur une ou deux possessions, autant celui-là, on le perd sur une mauvaise gestion émotionnelle. Mais il y a aussi l’aspect exécution sous fatigue. Car on était incapables de reconnaître les situations et de les exécuter. »
La JAV ne va pas avoir vraiment le temps de gamberger puisqu’elle se déplace, mardi soir, à 20 heures, sur le parquet de Feurs (N1), en coupe de France. Avant de recevoir à nouveau, vendredi, Saint-Chamond Andrézieux-Bouthéon Basket. Une semaine déjà capitale.
Olivier Rezel